Marc Ekila, ministre congolais de la formation professionnelle, a exposé vendredi à la 9ème edition du salon de développement consacré aux corridors. Il a notamment évoqué des défis majeurs de son secteur dans l'accompagnement du développement du pays. Marc Ekila envisage la mise en place de la politique nationale de formation professionnelle pour déceler les métiers qui peuvent réellement accompagner le développement de la RDC.
“Dans notre pays, nous avons un problème, et les experts en parlent souvent. C'est la question de l'inadéquation formation-emploi. Pour résoudre ce problème, nous avons déjà commencé à mettre en place une politique nationale de formation professionnelle, c'est-à-dire, nous devons avoir une projection dans le temps et dans l'espace pour savoir quels sont les métiers qui peuvent réellement accompagner le développement de notre pays”, dit-il dans sa prise de parole à l'Expo béton 9 qui se déroule dans la ville de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.
Illustrant ces besoins dans différents secteurs, Marc Ekila pense qu'il faut l'envisager en conformité avec le plan national de développement du pays qui priorise la construction des infrastructures.
“Dans les mines par exemple, nous pouvons inventorier tout ce qu'il y a comme métiers et dire dans 5 ans ces métiers qui vont permettre le développement de ce secteur dans notre pays. Celà va également pour tous les secteurs de la vie nationale. Il faut le faire en adéquation avec le plan national de développement de notre pays qui donne lla priorité à la construction des infrastructures. La politique consiste à avoir dans chaque zone des centres qui correspondent aux besoins de développement de ces coins. À l'Équateur, un centre d'accompagnement de développement en matière de forêt, de traitement de bois, et dans la grande orientale, on peut accompagner la formation en termes de métiers”, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre :
“On va améliorer la qualité des formateurs. La main d'œuvre est là mais le vrai problème se pose surtout quand il s'agit des grands investisseurs, il faut leur produire une main d'œuvre qualifiée. Et la qualification, nous avons activé la politique de valorisation d'acquis d'expérience, c'est-à-dire, ceux qui ont appris avec une bonne formation sans titres, nous allons les récupérer avec la politique de valorisation d'expérience pour leur décerner des titres. Le problème de sous qualification c'est que nous avons conçu la formation professionnelle à son niveau le plus bas seulement aux centres d'apprentissage de métiers. Et pourtant, nous devons apporter la réponse au niveau des académies de formation et des instituts de formation qui pourraient constituer un cycle complet”.
Ce salon de développement qui s'est passé à Lubumbashi a été clôturé ce samedi. Il était consacré aux travaux sur les corridors, et a réuni des acteurs publics, privés, techniques et académiques autour de projets structurants pour l’économie congolaise et régionale. L’événement aura été une plateforme d’échanges, de réseautage et de mobilisation d’investissements.
José Mukendi