Kinshasa : reprise de trafic sur le boulevard Lumumba, mais les avenues restent inondées à Matete et Limete

Une avenue inondée à Limete Salongo
Une avenue inondée à Limete Salongo

Une nouvelle semaine commence, la vie semble reprendre son cours petit à petit à Kinshasa au lendemain de fortes inondations dues notamment au débordement des eaux de la rivière N’djili. Officiellement 33 personnes ont perdu la vie et des centaines de maisons englouties.

Le trafic qui était interrompu sur le boulevard Lumumba a repris ce lundi. Les voyageurs se rendent à l’aéroport de N’djili sans problème. Les taxis et les mouvements des personnes sont visibles sur cette voie importante de la capitale. La rivière N’djili est rentrée dans son lit, sa pression diminue également.

Mais les communes de Matete et Limete les plus affectées affichent encore un visage vulnérable. Les quartiers et avenues sont toujours inondés. Les eaux sont visibles et des habitations sont toujours submergées. Les habitants curieux constatent les dégâts. 

De bout en bout des avenues Itimbiri et de toutes les autres qui s'alignent jusqu'au pont « Maya Ndjili), l'on observe un silence assourdissant, des hommes et des femmes essayant de chasser des eaux jaunâtres qui jonchent encore leur milieu de vie.

Un jeune homme affiche un rire jaune devant les décombres de leur habitation. Il explique avoir, lui et toute sa famille, fui la catastrophe dans leur grande famille à Kimbasenke, l'une des communes du district de la Tshangu, à l'ouest de la capitale Kinshasa.

«Voyez vous-même ce qu'on a eu après la pluie. Heureusement qu'on était sage. Dès qu'on a constaté que les eaux montaient, nous avons décidé de sortir pour trouver refuge à Kimbasenke. Nous voilà revenus, mais on ne sait pas accéder à la maison», témoigne-t-il.

L'usine de la Regideso Limete étant toujours sous les eaux, la pénurie de cette denrée se fait sentir. Plusieurs jeunes filles sont aperçues sur la route, transportant des bidons à la recherche de l’eau. Par ailleurs, les habitants touchés ont également du mal à s'approvisionner des vivres, crédit et autres articles, la majorité des maisons commerciales sont ruinées.

Samyr LUKOMBO