Lors de la réunion de conseil de sécurité de l'ONU ce jeudi 27 mars 2025, le Burundi, pays frontalier de la RDC, a préconisé «un dialogue inter congolais inclusif» en vue d'une paix véritable et durable dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu, deux provinces secouées par les rebelles du AFC/M23 soutenus par le Rwanda.
Le représentant de Gitega à l'ONU dit soutenir toute initiative de paix sans substituer les processus de Luanda et Nairobi, en voie d'être fusionnés.
« Toute initiative de nature à contribuer à la paix durable à l'est de la RDC, en complément aux processus de Luanda et Nairobi en voie de fusionner, est la bienvenue, sans toutefois se substituer aux processus existants. Dans cette optique, le Burundi appelle un dialogue Inter congolais inclusif et sans exclusion, dans lequel toutes les parties prenantes s'engageraient activement pour une paix véritable et durable», a-t-il dit devant le conseil, insistant sur le démantèlement de tous les groupes armés locaux et étrangers.
Le Burundi est partenaire de la RDC et participe à l'éradication des forces négatives grâce ses troupes présentes dans le Sud-Kivu.
Cette hypothèse du dialogue entre les Congolais, est également la seule option sur laquelle l'opposition en générale insiste pour la résolution de différents problèmes auxquels le pays est confronté, dont l'épineux problème de l'insécurité dans l'est.
Au moment où les consultations annoncées par Félix Tshisekedi en vue d'un gouvernement d'union nationale continuent à Kinshasa, les opposants et les activistes de la société civile sont les grands absents. Pour eux, le projet porté par la CENCO et l’ECC dénommé “Pacte social pour la paix et le bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands-lacs” reste plausible. Ils estiment, pour la plupart, que les consultations entamées par le conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité vont par contre renforcer le pouvoir de Félix Tshisekedi, dont ils contestent sans cesse la légitimité après les élections de décembre 2023, qu'ils qualifient de «frauduleuses».
Samyr LUKOMBO