Le concert « Solidarité Congo », prévu le 7 avril 2025 à l’Accor Arena de Paris, a été reporté, ont annoncé les organisateurs dans un communiqué, affirmant que cette décision leur a été « imposée par les autorités administratives ».
« C’est avec regret, mais avec responsabilité, que nous annonçons le report du concert Solidarité Congo, initialement prévu le 7 avril 2025 à l’Accor Arena », peut-on lire dans le texte.
« Cette décision n’est pas de notre fait. Elle nous est imposée par les autorités administratives, en dépit de tous les efforts que nous avons déployés pour maintenir cette mobilisation inédite dans des conditions de respect, de paix et de solidarité », poursuivent les organisateurs.
Ils affirment avoir « exploré toutes les voies de conciliation, toutes les alternatives possibles », dans l’espoir de faire entendre « la portée purement humanitaire et culturelle de cet événement ».
« Hélas, malgré la force de notre engagement et celui de nos partenaires, nous nous voyons contraints d’accepter cette décision, qui ne reflète ni notre volonté, ni celle du public, ni celle des artistes mobilisés pour la cause », ajoutent-ils.
Les organisateurs rappellent que « Solidarité Congo n’est pas un simple concert », mais « un cri du cœur, une réponse artistique et fraternelle à la détresse des enfants victimes de la guerre à l’Est de la République démocratique du Congo ».
Dans leur communiqué, ils précisent également que « la démarche n’a jamais eu vocation à heurter qui que ce soit, encore moins à s’opposer à d’autres combats mémoriels », soulignant leur engagement en faveur de « la justice, de la paix et de la reconnaissance des souffrances ».
Le report de l’événement intervient dans un contexte de polémique autour de la date du 7 avril, qui correspond à la journée de commémoration du génocide contre les Tutsis au Rwanda.
Le 27 mars, la préfecture de police de Paris a indiqué sur les réseaux sociaux que le préfet Laurent Nuñez allait « demander aux organisateurs le report du concert à une autre date que celle du 7 avril eu égard aux risques de troubles à l’ordre public ».
À défaut, une procédure d’interdiction devait être engagée.
Dans un briefing presse tenu le 26 mars, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, avait réagi en affirmant :
« C’est malsain que certains, du côté du Rwanda, aient voulu transformer cette initiative en un sujet politique. La date a été choisie en fonction de la disponibilité des artistes, notamment après le ramadan, car certains sont musulmans. »
Les organisateurs remercient le public, les artistes et les équipes mobilisées, et annoncent qu’une nouvelle date sera communiquée prochainement. Les billets seront remboursés pour les personnes ne pouvant s’y rendre.