RDC : au moins 20 morts et plus de 60 blessés lors des récents affrontements entre l’armée et les miliciens wazalendo à Uvira

Uvira sur la carte
Uvira sur la carte

Les activités reprennent progressivement dans la ville d’Uvira (Sud-Kivu) quelques jours après de violents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDCà et les miliciens wazalendo qui ont fait au moins 20 morts et des dizaines de blessés, d’après les sources sanitaires.

« A ce jour, toutes les structures sanitaires réunies, nous avons déjà enregistré plus de 60 blessés et plus d'une vingtaine de morts survenus à cause des coups des balles », dit le docteur Mpanzu Nimi, médecin chef de zone d'Uvira.

Il indique que tous les blessés sont pris en charge. « Nous recevons tous les blessés, il y a même ceux qui sont entrés par les centres de santé mais qui sont référés ici à l'hôpital général de référence d'Uvira où nous soignons tous les blessés », souligne-t-il.

« Tous sont des cas de blessés par balles. Jusque là, les soins sont gratuits. Tout cas de blessés qui arrivent ici à l'hôpital général de référence d'Uvira sont pris en charge gratuitement », précise le docteur Mpanzu Nimi.

En dépit du retour progressif d’accalmie, des coups de feu sporadiques sont entendus dans la ville et ses environs. Une présence remarquable des miliciens wazalendo est signalée à Uvira. L’armée y est également présente.

Depuis quelques jours, la ville d'Uvira est vidée de ses habitants. Certains ont pris la direction du Burundi et d'autres de la province de Tanganyika, précisément à Kalemie et Moba.

Uvira a connu plusieurs jours de tension. MSF avait alerté sur l'urgence de protéger les civils et les équipes médicales.

Des affrontements ont éclaté entre l’armée et les miliciens à la suite de l’avancée des rebelles du M23. Plusieurs militaires qui fuyaient le front s’étaient repliés à Uvira. De là, ils s’empressaient à prendre le bateau pour Kalemie. Les miliciens exigeaient à leur tour que les soldats leur laissent armes et munitions avant de quitter la ville. Ce qui a fait dégénérer la situation.