Depuis la matinée de ce jeudi 2 janvier 2025, la chefferie de Bashali, située dans le territoire de Masisi, est le théâtre d'affrontements violents entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), appuyées par de groupes armés locaux. Ces combats touchent plusieurs villages, dont Kahira, Busoro et Buhimba, selon des sources civiles sur place
Les tensions sont palpables alors que l'armée congolaise et les groupes armés tentent de déloger les rebelles du M23 de ces villages.
Les informations recueillies auprès de la société civile locale indiquent également que les rebelles ont lancé des attaques contre d'autres positions des Volontaires de Défense du Peuple (VDP/Wazalendo) à Kahira, dans le groupement de Bashali Mokoto.
Face à cette escalade des violences, un exode massif des populations a été observé. Les habitants fuient les combats, cherchant refuge à Kahira ainsi qu'à Kalembe et Kalonge, dans le territoire voisin de Walikale.
"Après les attaques dans le territoire de Lubero, le M23/RDF a ouvert le feu sur d'autres axes notamment à cheval entre le territoire de Masisi et celui de Walikale. Les rebelles ont attaqué plusieurs positions des FARDC et des wazalendos dans des entités comme Kahira, Busoro et Buhimba. La présence des rebelles est à la base de la psychose et du déplacement massif des habitants", a fait savoir Telesphore Mithondekere, rapporteur de la société civile de Masisi.
La situation à Sake, dans le groupement de Kamuronza, reste également imprévisible. Après deux jours de combats intenses entre les rebelles du M23/RDF et l’armée congolaise, soutenue par des partenaires locaux et étrangers, la population locale vit dans la peur et l’incertitude. Bien que des lignes de front, comme celles de Nyiragongo, Masisi et Lubero, semblent connaître un calme précaire ce jeudi.
Josué Mutanava, à Goma