Au total 9 personnes sont décédées ces deux derniers mois dans le territoire de Malemba-Nkulu, dans la province du Haut-Lomami, au sud-est du pays. Selon l'administration du territoire, ce sont des civils et deux officiers de l'armée et de la police qui ont été victimes des atrocités provoquées par ces miliciens Mai-Mai.
"Nous disons qu'il y a la présence intolérable de ce mouvement qui continue par ici. Le 2 novembre 2024, un lieutenant de l'armée et un commandant de la police sont décédés à la suite de la barbarie de ce mouvement insurrectionnel des Mai-Mai. Ensuite, ces miliciens ont encore tué deux civils, notamment monsieur Kyungu et madame Rose dans la carrière Shabukwa, dans la chefferie Museka. En décembre, ces Maï-Maï ont aussi tué un couple et sont allés très loin pour abattre un major des FARDC et un lieutenant, et les ont ensuite brûlés", précise Joël Kayembe, administrateur du territoire de Malemba-Nkulu, dans le Haut-Lomami.
Pour lui, au total, 9 personnes sont décédées à la suite de l'activisme des Mai-Mai dans son entité.
Malemba-Nkulu est un territoire de la province du Haut-Lomami, dans le nord de la région de l’ex Katanga, au sud-est de la République Démocratique du Congo, à près de 280 kilomètres de Kamina, chef-lieu de la province. Dans cette région, ce mouvement insurrectionnel des Mai-Mai est à la base de plusieurs dégâts depuis des années et provoque des déplacements massifs de la population et une forme d'insécurité. Ces miliciens se constituent, selon plusieurs analystes, comme un mouvement d'autodéfense.
José Mukendi