Le Président national du parti Envol , Delly Sesanga a présenté, ce samedi 16 novembre 2024 à Kinshasa, des nouvelles adhésion au Collectif Sursaut national contre le changement de la Constitution et le troisième du Président Félix Tshisekedi. Parmi elles, figure l'ancien ministre de la Fonction publique et député national Jean-Claude Kibala.
Delly Sesanga rappelle que les adhésions au collectif se poursuivent de partout au monde à partir du site web. Il a aussi promis de publier la liste des parlementaires et autres personnalités qui se sont prononcés contre le changement de la Constitution.
De son côté, Jean-Claude Kibala expliqué qu'il a rejoint le collectif des des raisons purement patriotiques afin d'empêcher le pouvoir en place au pays de se donner un troisième mandat.
" Nous sommes venus signer cet appel patriotique parce que nous pensons que le pays est en danger et il faut que le peuple doit se lever Comme un seul homme comme nous l'avons fait en 2016 quand Kabila a voulu changer la Constitution pour se donner un troisième mandat. Alors on fait de même avec ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui. Moi personnellement j'ai pris la décision de démissionner de ma fonction de ministre de la Fonction publique parce que nous avions jugé que le pays était en danger et qu'il fallait se lever. Une seule personne ne pouvait pas changer la Constitution pour des raisons purement individuelles, c'est-à-dire, se donner un troisième mandat. Le pouvoir en place aujourd'hui veut essayer d'imiter c'est que Kabila a voulu faire. Heureusement pour le Congo, il a échoué sinon. Sinon, on aurait pas eu une alternance dans notre pays. C'est donc l'une des raisons pour lesquelles moi j'ai pris la décision de venir signer cet appel patriotique pour inviter les partis de l'opposition, la société civile pourquoi pas les mêmes du Gouvernement parce nous l'avions fait. Nous avions quitté le Gouvernement pourquoi pas eux aussi ne doivent pas nous rejoindre pour sauver la nation", a déclaré Jean-Claude Kibala.
Pour ce notable du Sud-Kivu, la priorité du Gouvernement actuel devrait être la sécurité et autres problèmes sérieux auxquels le peuple est confronté.
" Nous sommes un pays en guerre. Nos troupes font ceux qu'elle peuvent avec les moyens mis à leur disposition. Les résultats sur terrain, nous les connaissons tous. Une bonne partie du territoire national est occupé par les rebelles. Près de 6 millions de congolais victimes de la guerre sont des déplacés internes et vivent dans des conditions précaires loin de la nouvelle bourgeoisie à Kinshasa. Des désintéressements affichés par le pouvoir en place manque de qualificatifs. Et pendant, au lieu de s'occuper des problèmes sérieux des congolais, les partis au pouvoir nous présentent un nouveau projet, une priorité choisie par le Gouvernement, seule de changer ou modifier la Constitution. Pour nous, vouloir changer la Constitution dans la période actuelle, nous pensons que cela devrait être assimilés à l'acte de la haute trahison. Parce qu'il favoriserait notamment la division et prêterait main forte à l'ennemi ou la création d'une zone tempon contrôlée par le pays voisin ou tout simplement la balkanisation du pays. Toute modification ou changement de Constitution est inopportune pour le moment et surtout pendant le dernier mendat du président Tshisekedi", martèle-t-il déclaré.
Au sein du collectif Sursaut national, les voix de l’opposition affirment que toute tentative de modification de la Constitution, permettant un éventuel troisième mandat de Tshisekedi, représenterait un "coup d’État constitutionnel". Pour elles, cette initiative de l'UDPS est "hasardeuse", et risque de plonger la RDC dans l'instabilité et met en péril la cohésion nationale.
Des actions de grandes envergures sont en vue, dont celle prévue ce jeudi. Le sursaut national projette ce qu'il présente comme le «grand rassemblement, en date du 14 décembre 2024 « en commémoration du référendum constitutionnel de 2005».