Révision ou changement de la constitution: Constant Mutamba soutient la thèse de Tshisekedi d'une adaptation des lois au “contexte” du pays

Constant Mutamba
Constant Mutamba

Le ministre d'État de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, s'est prononcé lundi au sujet de de la révision ou du changement de la constitution. Cette question est à la base du clivage entre le pouvoir, l'opposition politique et les organisations de la société civile en RDC. Mutamba évoque, quant à lui, l'aspect des réformes qui constituent la base de la gestion d'un pays. Il estime qu'il est plutôt question d'adaptation des lois au “contexte” du pays. Une thèse également évoquée par Félix Tshisekedi. 

« Il ne faut pas avoir peur des réformes. Un gouvernement ne peut gouverner sans réforme. Parce que les questions de société se règlent par des réformes. C'est quoi les réformes, c'est le constat qui est fait et la solution qui est apportée... Les lois peuvent être faites et défaites selon le contexte. Ce sont les hommes qui les élaborent pour pouvoir régler des problèmes précis. Mais lorsque nous nous rendons compte qu'il y a des failles dans leur application, il convient de pouvoir les adapter. L'adaptation des lois ne devrait pas faire peur aux acteurs politiques, aux gouvernants et aux gouvernés», a indiqué Constant Mutamba.

Pour étayer sa thèse, cet ancien opposant a cité Jacques Louis de Rouvillois, qui disait que « les constitutions ne sont pas des tentes dressées pour le sommeil. Elles sont appelées à s'adapter aux réalités sociétales ». 

Et, face à la volonté ouvertement exprimée du régime en place de réviser ou de changer de la constitution, l'opposition, elle, promet de faire barrage à cette initiative qu’elle soupçonne de vouloir permettre à Félix Tshisekedi de régner sans limite du nombre de mandats. Lamuka, plateforme politique à laquelle appartient Martin Fayulu, a entamé une contre-campagne de cette initiative, dénommée  “changeons Félix Tshisekedi et pas la constitution”. Mais pendant ce temps, l'UDPS, parti présidentiel mène déjà, dans certains coins du pays, la campagne pour le changement de la constitution. D'après Augustin Kabuya, son secrétaire général, ce texte bloque le chef de l'État à bien exercer son pouvoir, considérant le temps que prennent la mission de l'informateur, la formation du gouvernement et son investiture. 

Samyr LUKOMBO