Le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO), en partenariat avec le projet Sharp, a organisé ce jeudi 3 octobre une journée de réflexion avec les parties prenantes à la planification familiale, afin d'améliorer les services et l'accès aux produits de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et jeunes (SSRAJ).
Cet événement s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la contraception 2024, dont le thème national est : « La liberté de choisir la planification familiale pour une autonomisation effective de la fille et de la femme en RDC ».
L’objectif de cette activité est de contribuer à l'amélioration des services et produits de santé sexuelle et reproductive destinés aux adolescents et jeunes.
Mimy Mopunga, cadre du CAFCO et responsable du projet Sharp en RDC, a déclaré : « Nous sommes ici parce que nous avons constaté que les jeunes et les adolescents ont un faible accès aux services de SSR. C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée, nous souhaitons sensibiliser les parties prenantes afin de développer des stratégies permettant de mener un plaidoyer auprès des décideurs pour qu’ils prennent cette question à cœur. »
Parmi les résultats attendus de cette sensibilisation, elle souligne que le plus grand objectif est que le gouvernement congolais commence chaque année à allouer des fonds pour l'achat de contraceptifs.
« Le premier résultat, c’est que les jeunes et adolescents sont impliqués. Aujourd’hui, nous parlons sans tabous ni détours de la question de la SSR. Nous avons également réussi à rassembler les confessions religieuses et les chefs coutumiers, qui, jadis, évitaient d'aborder ce sujet, mais qui sont désormais engagés à promouvoir cette question, tout comme les établissements de santé. Concernant ce projet, la RDC reste le seul pays à le mener de manière appropriée et à impliquer les jeunes, mais la majeure partie des contraceptifs est actuellement achetée par des partenaires techniques et financiers. Nous avons également besoin du soutien de notre pays, car si un pays n’a pas le contrôle de sa croissance démographique, son développement sera compromis. Il est essentiel de développer des stratégies pour sensibiliser le gouvernement afin qu’il prenne des engagements sur cette question », a-t-elle précisé.
Le projet Sharp, lancé en 2022, se poursuivra jusqu’en 2026. Il est axé sur les services de SSR pour les jeunes et adolescents et s'exécute dans six pays de la région des Grands Lacs (Burundi, Kenya, Zambie, Tanzanie, Rwanda, RDC).
Nancy Clémence Tshimueneka