RDC : Tshisekedi condamne les violences infligées à Honorine Porsche, une enquête militaire ouverte

Honorine Porsche après le braquage raté.
Honorine Porsche après le braquage raté.

Le président congolais Félix Tshisekedi a condamné les violences infligées à Honorine Porsche, une femme de nationalité allemande arrêtée à Kinshasa après une tentative de braquage, tandis que le ministre de la justice a promis que « justice sera appliquée sans compromis ».

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a salué la décision de l’auditorat militaire de se saisir d’office de cette affaire, évoquant des « actes intolérables commis par des personnes en uniforme qui ont infligé des traitements inhumains et dégradants » à la jeune femme.

« Ces agissements ont été condamnés avec la plus grande fermeté par le Président de la République et la Première ministre », a déclaré M. Ngefa, ajoutant : « Je veillerai personnellement à ce que la justice s’applique en toute indépendance, mais sans compromis. »

Selon le ministre, des mesures disciplinaires ont déjà été prises par les vice-premiers ministres chargés respectivement de l’Intérieur, de la Défense, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières.

Vendredi, le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, avait dénoncé un « traitement inhumain et dégradant » infligé à Honorine Porsche Massamba Mukuna au moment de son arrestation, tout en annonçant des sanctions contre les auteurs présumés de ces violences.

Des vidéos authentifiées par ACTUALITE.CD montrent la femme nue, allongée au sol, entourée de militaires, insultée, battue et contrainte à des gestes humiliants. Selon le cabinet du vice-premier ministre de l’Intérieur, les agresseurs ont été identifiés comme des éléments de la 14ᵉ région militaire, désormais arrêtés et en instance de jugement, leur commandant ayant été suspendu.

Cette affaire, largement relayée sur les réseaux sociaux, a provoqué une vague d’indignation dans la capitale congolaise et relancé le débat sur la brutalité des forces de l’ordre en République démocratique du Congo.