L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rendu public ce 30 Septembre 2024, les résultats de l'étude finale de la phase 3 du projet de la lutte contre le trafic illicite des minerais à Kabare et Walungu dans la province du Sud-Kivu.Il s'agit d'un exercice de rédevabilité qui a été mené grâce au financement des Etats-Unis d'Amérique à travers le Bureau de International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL) du Département d’Etat Américain.
Cette étude selon l'OIM avait plusieurs objectifs notamment de renforcer un mécanisme de commerce responsable des minerais sans conflit au Sud-Kivu. Et pour y arriver il faut atteindre deux volets notamment le volet de renforcement de la sécurité dans et autour des sites miniers et un volet de lutte contre les trafics illicites des minerais. L'étude a duré 7 jours.
" Nous sommes satisfaits de cet apport nous OIM car il y a eu amélioration par rapport à l'étude de base soit une augmentation de 24,92 pourcent dans l'amélioration dans plusieurs domaines notamment la sécurité dans les sites, la lutte contre le commerce illicite des minerais et le CLSP, qui met en place les autorités et la société civile", a dit Fortunat Maronga, Assistant du projet d'appui à la police par l'OIM.
Pour ce dernier, cette séance avait servi de cadre pour présenter le résultat final de l'évaluation de ce projet après la mise en œuvre des activités.
" Et donc, il s'agit d'une démarche de rédevabilité et de transparence dans le cadre collaboration entre l'OIM et les autorités. Avant la mise en œuvre de ce projet, il y a eu une étude de base qui a été menée pour réellement se rendre compte de la situation réelle avant la mise en œuvre du projet et après la mise en œuvre, il a été impérieux de revenir auprès de bénéficiaires pour obtenir leurs appréciations par rapport à l'apport que le projet a donné", ajoute Fortunat.
Au Sud-Kivu, il s'agit de la troisième phase de ce projet et qui a déjà impacté 6 territoires notamment Mwenga Fizi, Uvira, Kalehe, Kabare et Walungu.
L'OIM précise qu'il y a beaucoup d'avancées et de réalisations.
" Il faut dire que la variance a été démontré sur une augmentation d'efforts dans la lutte contre le trafic illicite des minerais par rapport à l'étude de base, c'est à dire il y a une diminution, une régression de cas des fraudes grâce à cet appui, mais aussi il faut dire que deux tendances se sont dégagées, par rapport aux sites d'extraction. Par exemple, les répondants sur les sites miniers d'or ont estimé que la fraude continue par rapport aux répondants sur le site de 3T. Et cela se justifie par le fait que l'or n'est pas tracé au Sud-Kivu qui limite correctement ce genre des pratiques", dit le rapport de l'OIM.
Au Sud-Kivu, l'OIM appuie les services étatiques dans la lutte contre la fraude minière, renforce les acteurs impliqués notamment police, société civile et tant d'autres.
" L'apport de l'OIM dans tout ça, c'est d'accompagner les autorités, c'est d'appuyer les services, les institutions de l'État pour fournir un service de qualité pour mettre en place un mécanisme correct de traçabilité pour aussi assainir l'environnement minier.
Des résultats satisfaisants pour toutes les couches notamment la société civile et la police nationale congolaise.
" Nous sommes animés par le sentiment de satisfaction par rapport aux objectifs atteints selon les résultats présentés. Nous sommes témoins de ce qui a été réalisé dans la communauté. Nous ne pouvons que remercier l'OIM par rapport aux résultats atteints. Dans le secteur minier, nous devons reconnaître qu'il y a des améliorations entre autres les fraudes qui ne doivent pas élire domiciles dans le chef des services ainsi que d'autres miniers, bannir les violences sexuelles dans les sites miniers ainsi que la présence des enfants, on a également sensibilisé qu'il n'y ait pas des viols dans ses endroits", dit à ACTUALITE.CD Justin Mulemangabo président société civile de Bugorhe.
" Quant à la restitution d'aujourd'hui, ça intérêt, puisque les recommandations qui sont formulées ici entrent dans les perspectives d'avenir d'améliorer côté sécuritaire dans le domaine des mines aussi pourquoi pas dans d'autres unités de la police mais aussi des services de la division des mines", ajoute à son tour le commissaire supérieur principal Jean Emetu Elala, directeur de l'école de police Camp Jules Moke.
Cette présentation de ces résultats visant à accompagner le gouvernement dans la lutte contre le commerce illicite des minerais, sécurité dans les sites, la lutte contre le commerce illicite des minerais et le CLSP coïncide avec la fin de ce projet.
La fin de ce projet qui a permis les constructions et équipements des 2 escadrons de police des mines et hydrocarbures à Nzibira et Kavumu , mise en place et appuis des conseils locaux pour la sécurité de proximité de Ngweshe et Kabare, formation de 114 policiers des mines et hydrocarbures, aménagements des sources d’eau de Nzibira et Kavumu , soutien aux institutions étatiques dans la lutte contre contre les trafics illicites des minerais.
Justin Mwamba