Librairie éphémère, conférence, baptême des livres… retour sur la première journée de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa

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Ouverture de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa

Le coup d’envoi de la huitième édition de la grande rentrée littéraire de Kinshasa, a été donné ce Jeudi 12 septembre au centre Wallonie-Bruxelles. Membres du gouvernement, hommes politiques, écrivains, élèves, passionnés des livres et tant d’autres figures ont pris part à cette journée d’ouverture.

Cet événement qui s’étend sur trois jours, a débuté avec une panoplie d’activités captivantes, mettant en lumière le rôle crucial de la littérature dans la promotion de la paix et du développement, avec un accent particulier sur la contribution des femmes.

La journée a commencé en fanfare avec l’ouverture du grand marché du livre, un espace où éditeurs, auteurs et lecteurs se sont retrouvés pour célébrer la richesse de la littérature congolaise. Ce marché offrira pendant 3 jours, une plateforme unique pour découvrir de nouvelles œuvres et rencontrer des auteurs passionnés.

Le collectif Tetra, (Têtes rares ou têtes travailleuses) composé des talentueux slameurs, Fernando Césaire, Benjamin Masiya, Obed Bossa, et Precilia Lumengo, a ensuite pris la scène. Leur performance, mêlant théâtre et slam, a su transporter le public dans une sorte « d’idiosyncrasie, dans une sorte de cosmos poétique fictive et imaginaire », le plongeant dans un bain profond, en abordant le thème de cette édition : “La femme comme une eau vive” et décriant les conflits en RDC. Leur spectacle a été un vibrant plaidoyer pour la paix, mettant en avant la résilience et la force de la femme congolaise.

Le Centre Wallonie-Bruxelles a accueilli un brunch littéraire sous le thème “Écrire et agir pour la paix maintenant”. Ce moment de partage a été marqué par la présentation du livre de Didier Mumengi, “Le Congo et les grands lacs : la paix tout de suite… pourquoi et comment ?”, baptisé par l’évêque Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, en présence de personnalités éminentes, dont le candidat à la dernière présidentielle, Martin Fayulu Madidi. Cet ouvrage propose une analyse approfondie des conflits dans la région des Grands Lacs et propose des pistes pour une paix durable, avec insistance particulière sur les notions d’Irénologie.

L’après-midi a été consacré à une table ronde réunissant des écrivaines congolaises de renom, telles que Pauline Mansilua, Elisabeth Mweya, Angèle Mwamba, Lilia Bongi et Bibiane Aningina, sous la modération de Missy Bangala. Le thème “Femmes des lettres d’hier, d’aujourd’hui et de demain : Paix et développement” a permis de mettre en lumière les contributions des femmes à la littérature et à la société congolaise, en présence de la Ministre de la Culture, Art et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo.

Une deuxième table ronde a suivi, centrée sur “L’engagement littéraire : la fiction pour dire la vie, la politique, le quotidien ?”, avec les auteurs Tony Elebe, Tony Mandi, et Marc Mukaba. Les discussions ont exploré comment la fiction peut être un outil puissant pour aborder les réalités sociales et politiques du Congo. 

La journée s’est conclue par une rencontre spéciale entre les opérateurs du livre en RDC, incluant librairies, bibliothèques et structures littéraires. Sous la conduite du nouveau comité de l’Union des Écrivains du Congo, cette session a porté sur “État des lieux et réflexions sur la situation du livre en RDC”, offrant un espace de dialogue sur les défis et opportunités du secteur. 

Le point culminant de cette première journée a été l’assemblée générale élective de l’Association des Jeunes Écrivains du Congo (AJECO). Sous le thème “L’avenir de la littérature congolaise avec/par les jeunes”, Grâce Kakera a été élue à la tête de cette structure, signe d’un nouveau départ pour les jeunes écrivains congolais. 

Cette journée d’ouverture a été un véritable succès, posant les bases pour les deux jours restants de la Grande Rentrée Littéraire de Kinshasa. Un événement qui promet de continuer à célébrer la littérature congolaise et à promouvoir la paix et le développement à travers les mots.

James M. Mutuba