Insécurité à Goma et Nyiragongo : cinq personnes, dont des présumés bandits armés, tuées en moins d’un jour

Illustration
Photo d'illustration

Quatre présumés voleurs armés ont été abattus à bout portant par des éléments militaires de la rébellion de l’AFC/M23 dans le village de Ngangi 2, groupement Munigi, territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu.

D’après plusieurs sources sur place, ces présumés voleurs ont été tués alors qu’ils étaient en pleine opération de vol vers une heure du matin, à un endroit bien connu sous le nom de "chez Kakoti". 

C’est grâce à l’alerte lancée par la population que les éléments en patrouille de l’AFC/M23 ont surgi sur les lieux et n’ont pas tardé à tirer à bout portant sur les présumés voleurs, qui sont morts sur place. Ce n’est qu’en début de matinée que les services de la protection civile sont arrivés sur le lieu du crime et ont évacué les corps, les ramenant à la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu.

Pas plus tard qu’hier, un agent de sécurité a été abattu vendredi soir alors qu’il se trouvait à son poste dans le quartier Ndosho, sur l’avenue Ngungu, à proximité du bistro La Rugo, dans la ville de Goma (Est de la RDC), ont indiqué des sources locales.

Trois personnes ont été blessées lors de cette attaque. Il s’agit de ; Benjamin Mushunju, Séraphin Chalondalwa et Ali Mupenda.

Selon les premiers témoignages recueillis sur place, des hommes armés non identifiés ont forcé l’enclos de l’installation surveillée par la victime avant de procéder à un cambriolage. Une source officielle évoque toutefois une tentative d’intervention de l’agent lors du vol d’une boutique voisine.

Le corps de la victime a été transporté à l’hôpital CBCA de Ndosho, où il a été déposé à la morgue.

L’insécurité demeure l’un des plus grands défis dans la ville de Goma. Les nouvelles autorités de l’AFC-M23 peinent à maîtriser la situation. Chaque nuit, des cas de tueries, de cambriolages ou d’agressions sont signalés, et la population peine à se sentir en sécurité, même en plein jour. Au cours de cette semaine, des couvre-feux ont été instaurés dans certains quartiers de la ville de Goma pour tenter de lutter contre l’insécurité grandissante.

Bien que certaines zones de Goma aient connu une amélioration relative de la sécurité, la persistance d’actes criminels tels que les braquages, les assassinats et la justice populaire montre que l’insécurité n’a pas encore dit son dernier mot dans cette ville touristique et le territoire voisin de Nyiragongo.

Josué Mutanava, à Goma