Pendant dix-huit longues années, Joseph Kabila a maintenu la République démocratique du Congo dans un cycle infernal de pauvreté, de pillage systématique et de violences politiques. Il a laissé derrière lui une armée déstructurée, affaiblie, incapable de défendre l’intégrité territoriale, pendant que des réseaux mafieux, sous sa protection, s’enrichissaient honteusement sur les richesses de notre sous-sol.
À travers des contrats léonins négociés dans l’opacité la plus totale (souvent avec l’aide de son allié Dan Gertler et d’autres partenaires étrangers ) nos minerais stratégiques ont été bradés pour des miettes, privant le peuple congolais de ses propres ressources, tout en engraissant des clans locaux et internationaux.
Le sang des martyrs ne sèchera jamais
Entre 2016 et 2018, et pour ne citer que ça, lorsque le peuple congolais, porté par l’Église catholique et des mouvements citoyens, s’est levé pour exiger le départ de Kabila après la fin de son mandat, le régime a répondu par la terreur.
Des balles ont été tirées sur des fidèles, dans et devant des églises.
Plus de 40 morts en décembre 2016 selon les Nations Unies.
Des dizaines d’autres entre janvier 2017 et février 2018, documentées par Human Rights Watch et Amnesty International, parfois exécutées à bout portant, souvent sans sépulture digne.
Mais ces massacres ne sont que la partie visible de l’horreur.
Sous le régime Kabila, le pays a connu des atrocités qui marqueront à jamais l’histoire de notre nation entre autres :
Les massacres des Kamuina Nsapu au Kasaï (2016-2017), où des centaines, voire des milliers de civils ( hommes, femmes et enfants )ont été massacrés dans des conditions inhumaines.
Les fosses communes de Maluku, découvertes en mars 2015 près de Kinshasa, où plus de 400 corps ont été retrouvés enterrés en secret, sans identification ni autopsie, dans une tentative de faire disparaître les preuves des exécutions extrajudiciaires.
Des répressions sanglantes des mouvements citoyens comme Lucha et Filimbi, des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des tortures dans les geôles des services de renseignement.
Ces martyrs, connus ou anonymes, sont les témoins silencieux d’un régime qui n’a jamais reculé devant le sang pour conserver le pouvoir. Leurs familles attendent encore vérité et justice.
2018 : un hold-up électoral historique
Les élections de décembre 2018, qui devaient marquer une véritable alternance, resteront à jamais entachées.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), sous la présidence de Corneille Nangaa, a manipulé tout le processus.
Des données internes et des rapports indépendants ont démontré que le résultat officiel proclamé ne reflétait pas la vérité des urnes.
Ce coup de force a permis à Félix Antoine Tshisekedi de s’installer au pouvoir, non pas par le choix souverain du peuple, mais par un arrangement obscur avec Joseph Kabila et ses réseaux.
Le calcul de Kabila était froid et cynique : placer à la tête du pays un individu dont les faiblesses en gestion et en sérieux n’étaient plus à démontrer, et en qui probité et loyauté n’existaient que face à l’argent. Il savait que sous une telle gouvernance, le chaos, l’improvisation et l’incompétence allaient gangréner toutes les institutions. Son pari ? Que le peuple, qu’il croit amnésique, finisse par regretter son époque et l’accueille à nouveau à bras ouverts, en sauveur factice d’un désastre qu’il avait lui-même orchestré.
Et ce pari s’est confirmé. Félix Antoine Tshisekedi n’a pas apporté la rupture attendue par le peuple, mais a reproduit ce que Kabila avait anticipé : tribalisme, corruption généralisée, pillage systématique des millions de dollars sans qu’aucun procès n’aboutisse en faveur du pays, affaiblissement des institutions et paupérisation de toute la nation.
Le peuple congolais a compris le cinéma qui se joue : d’un côté, des mises en scène judiciaires contre Joseph Kabila pour donner l’illusion de justice, et de l’autre, la poursuite de l’agression de notre pays par les anciens alliés de ce couple Kabila-Tshisekedi, qui tirent profit du chaos à l’Est.
L’Est du pays : un théâtre de manipulation
Depuis 2019, l’Est de la République démocratique du Congo vit sous le feu d’une agression orchestrée par des groupes armés dont les parrains, souvent connus de Kinshasa comme de Kigali ou Kampala, sont restés intouchables.
Cette guerre n’est pas seulement une tragédie humanitaire, c’est aussi un outil politique.
Elle maintient le pays dans un état de crise permanente, justifiant l’incompétence du pouvoir central.
Elle permet aux réseaux liés à l’ancien régime de protéger leurs intérêts économiques, notamment dans l’exploitation illicite des minerais stratégiques.
Elle offre aux manipulateurs l’occasion de détourner la colère populaire vers des ennemis désignés, tout en cachant leurs propres responsabilités.
Pendant que des villages sont incendiés, que des familles sont massacrées et que des millions de déplacés errent dans leur propre pays, Kabila et Tshisekedi continuent de jouer leur pièce macabre, chacun tentant de se positionner comme un acteur indispensable : l’un comme « l’ancien stabilisateur », l’autre comme « le président protecteur ».
Le retour annoncé : une provocation de trop
En 2025, Joseph Kabila, sous le coup d’accusations de crimes contre l’humanité pour son soutien présumé au M23, ose annoncer son retour au pays, feignant vouloir « résoudre la crise de l’Est ».
Pourtant, ce que le peuple attendait, à minima, ce n’était pas cette énième provocation, mais des excuses claires et une prise de conscience ouverte : reconnaître devant la nation qu’il a imposé Félix Tshisekedi contre la volonté du peuple, admettre ses erreurs, et affirmer qu’il venait, sincèrement, pour sauver la nation, non pour se replacer au centre du jeu politique.
Le Congo n’a pas besoin d’un Kabila qui se présente comme le nouveau chef derrière lequel tous devraient s’aligner ou faire allégeance. Le pays a besoin d’une troisième voie, claire et audacieuse, qui exclut autant Joseph Kabila que son complice Félix Tshisekedi, et qui place enfin l’intérêt de la nation au-dessus des calculs de clans et de la soif de pouvoir.
Un double rejet
Aujourd’hui, la colère du peuple congolais est double, profonde, mais silencieuse : silencieuse uniquement parce que le pays vit sous le feu des armes, des répressions et des intimidations.
Quand bien même les Congolais n’osent pas toujours s’exprimer publiquement, de peur d’être simplement abattus ou réduits au silence par la violence, il n’en demeure pas moins que le rejet est total :
Non à Kabila et à son retour, sous quelque forme que ce soit.
Non à Félix Antoine Tshisekedi, complice du hold-up électoral de 2018, qui a non seulement prolongé le système mafieux hérité du régime de Kabila, mais a mis en place avec brio un système de pillage systématique dans tous les réseaux financiers de la nation.
Une troisième voie citoyenne
Le Congo n’a plus besoin de choisir entre la prédation de Joseph Kabila et la trahison de Félix Tshisekedi.
Le pays doit aujourd’hui se lever pour tracer une troisième voie, une voie citoyenne, ancrée dans la volonté populaire, dans la transparence et dans la justice.
Une voie où le peuple reprend le contrôle de son destin, où l’État protège ses citoyens et ses ressources, où la démocratie ne se résume plus à des calculs d’appareil, mais devient l’expression authentique de la souveraineté du Congo.
Car la RDC n’est pas un terrain de jeu pour les prédateurs politiques.
Le Congo est un pays de martyrs, de résistants, et d’hommes et de femmes libres, prêts à écrire, enfin, l’histoire d’un État de droit, indépendant et digne.
El N'gu,
Congolais conscient et utile