Le manque des conditions hygiéniques réunies dans cet espace public et qui constitue une menace à la santé publique motive la décision des bouviers dans le chef-lieu de la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo, d'une part. D'autre part, ils reprochent à l'hôtel de ville des tracasseries administratives, imposant de droits et redevances exorbitants, sans aménager sa source de revenus.
Le bras de fer persiste en dépit des pourparlers qui ont mis autour d'une même table ces opérateurs, la mairie et la division de la pêche et élevage, jeudi 05 septembre à la maire d'Isiro. Le manque de pâturage, la création des marchés parallèles sur place à l'abattoir, le vol de leurs bêtes et consorts, font également partie des revendications.
"Nous sommes insatisfaits parce que nos revendications n'ont pas eu gain de cause. Il n'y a pas d'eau à l'abattoir alors que nous manipulons de la viande destinée à la consommation massive et qui touche directement à la santé de la population, pas d'enclos, nos bêtes sont volées et la création d'un marché parallèles par des particuliers non reconnus par notre association. Nous travaillons en tout cas dans la perte, il nous faut entamer d'autres démarches pour créer d'autres abattoirs privés. Nous payons toujours les taxes mais rien n'avance. Et nous encourageons toujours nos membres au civisme fiscal. Nous allons poursuivre nos revendications dans le respect de la loi, et si nous ne trouvons pas gain de cause, nous allons remonter jusqu'au gouverneur de province pour préserver les vie des populations", a déclaré Jean Abule, chef de file des bouviers d'Isiro.
Pendant ce temps, le maire de la ville qui s'est abstenu des commentaires à l'issue de la réunion du jour, projette une nouvelle rencontre la semaine prochaine pour apporter des solutions durables, aux réclamations de ses hôtes.
Joël Lembakasi