Makala: l'Alliance pour le changement préoccupée par la sécurité de Kabund

Jean-Marc Kabund dévoilant son nouveau parti
Jean-Marc Kabund dévoilant son nouveau parti

Après les événements tragiques ayant causé la mort d’une centaine de détenus à la prison Makala à suite de la répression d’une tentative d'évasion dans la nuit de dimanche à lundi, le parti politique Alliance pour le Changement (A.Ch) exprime de crainte quant à la sécurité de son président, Jean-Marc Kabund condamné et qui y est détenu depuis près de deux ans. 

Dans une déclaration rendue publique le lundi, ce parti déplore « la détérioration des conditions carcérales, sécuritaires d'une part, et de l'injustice que subit Kabund d'autre part »,  et dit prendre « à témoin la communauté nationale et internationale sur les menaces de mort qui le guettent ».

Selon A.Ch, le bilan officiel de 129 morts avancé par le gouvernement est largement sous-estimé. Le parti fustige  également « le silence d'un gouvernement dirigé par une femme, sur les cas de viols perpétrés lors de ces événements ». D’après les éléments communiqués par le ministère de l’intérieur, plusieurs femmes ont été violées à Makala la nuit de dimanche à lundi.

L’A.ch tient le régime du  président Félix Tshisekedi pour responsable  de ce qu’il qualifie de  «crime odieux ». Le parti a promis de militer pour faire éclater la vérité et obtenir justice pour les victimes de Makala.

Des réactions fusent de partout après ces incidents meurtriers à la prison centrale de Makala, où des prisonniers qui tentaient de s'évader ont été tués à l'issue d'une intervention disproportionnée de service de sécurité. Des opposants, des structures de la société et les organismes des droits de l’homme haussent le ton contre le pouvoir de Kinshasa et exigent que justice soit faite. 

Bruno Nsaka