Dans sa présentation intitulée “ les performances socioéconomiques et écologiques du système agroforestier Acacias et Manioc sur le plateau de Bateke” faite dans le cadre du (CIAR), Yves Kwibuka Bisimwa, chercheur au CIFOR-ICRAF, recommande d'exporter le modèle d l'agroforesterie Acacias-Manioc pratiqué sur le plateau de Bateke dans d'autres pays du Bassin du Congo.
Il soutient que ce système d'agroforesterie présente un avantage socio-économique double tout en respectant l'environnement. Cela avait déjà produit des résultats au Congo-Kinshasa voisin avec les projets comme Mampou et Ntsio.
“Je leur ai démontré que ce système agroforestier-là a montré des avantages socio-économiques remarquables en Afrique centrale et particulièrement ici à Brazzaville et au Congo-Kinshasa avec des projets comme Ntio, Mampu etc. Ici à Brazzaville, il y a le contexte marqué par la réglementation mise en place par l'Etat qui cible les stratégies qui va permettre de regrouper à la fois les bénéfices générés par le crédit carbone mais aussi une forte demande en produits alimentaires suite à la démographie croissante”, a-t-il ajouté.
Yves Kwibuka Bisimwa reconnaît, par ailleurs, que la plus grande difficulté dans la production du manioc sur le plateau de Bateke reste le manque de moyens pour payer la main d'œuvre afin de gérer la mauvaise face à l'immensité des étendues.
“Nous avons commencé par faire un diagnostic pour savoir pourquoi il n'y a pas une bonne production de manioc ici sur le plateau de Bateke. Nous avons trouvé qu'il y a un problème cultural notamment la densité de la plantation, le type de manioc utilisé et la gestion des mauvaises herbes dans les plantations. Je demande aux agriculteurs de produire du manioc dans l'agroforesterie. Plantez du manioc avec les arbres et vous gagnerez doublement”, a-t-il déclaré.
Pour cela, il est serait important de trouver des moyens financiers à la hauteur afin de révéler ce défi en grande partie.