Service national : bientôt une imprimerie pour manuels scolaires et une usine de confection de tenues pour couvrir les besoins annuels des FARDC et de la Police

Locomotive du service national
Locomotive du service national

Le commandant du Service National, le Général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, a annoncé l'érection, dans les prochains jours à Kinshasa, d'une imprimerie moderne pour soutenir la gratuité de l'enseignement. Au même endroit, dit-il, sera érigé une industrie de confection des tenues militaires et des policiers de la RDC.

Cet officier de l'armée congolaise l’a déclaré dans son discours en présence du chef de l'Etat, jeudi 20 juin à à Lubumbashi (Haut-Katanga), à l'occasion de la mise en service des trains et wagons du Service national. 

" Le Service national s'engage à mettre en œuvre sans atermoiements mais avec fidélité vos instructions de mettre en œuvre une imprimerie moderne dans son régiment déployé à Kinshasa à N’sele en vue de l'impression des manuels scolaires pour soutenir la gratuité de l'enseignement, aussi suivant votre instruction d'implanter sur le même site une grande usine de confection des tenues. Le service national s'emploie déjà à matérialiser cet ordre en y installant un grand atelier d'une capacité de production de 2000 tenues par jour qui pourraient bien couvrir les besoins annuels des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, de la Police nationale congolaise ainsi que du Service national sans oublier d'autres structures telles que la Direction Générale de Migration (DGM) et la Direction Générale de Douane et Accises (DGDA) ", a annoncé le commandant du Service National.

Pour Jean-Pierre Kasongo Kabwik, son département va se rendre partout où les besoins vont se faire sentir. À l'en croire, le développement de la RDC nécessite que l'on s'y engage avec méthodes et tacts.

" Pour ce faire, il faut des actions intégrées, le temps des actions sectaires est révolu, cela est une réponse à tous ceux qui se demandent jusqu'où ira le service national ? Ou encore quel est le champ d'actions du service national ? Nous disons pour nous monsieur le Président de la République que vous avez vu loin et droit cette vision stratégique de l'aigle a fait que vous puissiez encore vous appuyez sur le service national afin de servir les contrées qui ne vivaient que du rail ou disons mieux du train. Le service national ira partout où le développement du pays l'attend, partout où la volonté du Commandant Suprême s'exprimera ", a rassuré le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik.

Il a dénoncé une nouvelle fois la campagne de "diabolisation" contre le service national. 

" À ceux qui doutent encore de la ferme volonté de votre suprême autorité de moderniser le service national et à ceux qui s'adonnent au petit jeu de découragement et d'intoxication de la jeunesse pour la dissuader de rejoindre Kaniama Kasese nous leur disons qu'ils ont tord car Kaniama Kasese n'est pas un mouroir encore moins un lieu des tortures ni un camp de concentration, Kaniama Kasese est un centre de production agro pastorale, il est un lieu pour l'encadrement civique et patriotique ainsi qu'un centre d'apprentissage des métiers pour la jeunesse congolaise ", a rassuré Jean-Pierre Kasongo Kabwik.

Créé par décret-loi 032 du 15 octobre 1997 par le président Mzee Laurent Désiré Kabila, le Service national est un organe paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction du pays.À l'initiative du Président Félix Tshisekedi après son élection à la magistrature suprême, le gouvernement a été instruit de redynamiser le Service National. 

Ce service rattaché à la Présidence de la République est chargé de d’organiser sur l’ensemble du territoire national, des centres d’encadrement de jeunes filles et garçons désœuvrés, de jeunes finalistes d’enseignement secondaire ou universitaire, en vue de leur inculquer une éducation civique et patriotique, de les initier aux travaux de production agricole, suivi d’une professionnalisation éventuelle, et de leur donner une formation paramilitaire et d’autodéfense.

Clément MUAMBA