Suite aux événements survenus le 19 mai à Kinshasa, les réactions se multiplient tant au niveau national qu'international. Ce lundi 20 mai, le Desk Femme d'Actualité.cd est allé à la rencontre des Kinoises pour recueillir leurs avis à propos de cette tentative de coup d'État.
Rencontrée devant l'université pédagogique nationale (UPN), Grâce Bambi, assistante à cet établissement, s'est indignée : "C'est déplorable, la légèreté avec laquelle nos policiers et militaires sont traités, avec des salaires minables et des conditions de vie peu dignes. Les dirigeants doivent en prendre conscience et prioriser ce secteur pour amener à bien défendre et protéger le pays."
De son côté, Chantal Kankolongo, cadre dans une entreprise de télécommunication, estime que « les dirigeants congolais doivent comprendre que prendre soin des militaires et des policiers vaut la peine ». Ce ne sont pas les députés, les sénateurs qui vont protéger le pays. On doit arrêter d’investir dans des institutions qui gaspillent l’argent sans résultats".
Raïssa Ndjoko, chef des travaux à l'UPN, souligne que "ceci prouve avec suffisance qu'aucun service de sécurité ne fonctionne réellement. » Comment ces personnes se sont retrouvées en plein centre ville pour se vouer à ce théâtre sans être inquiétées au préalable ? L'ANR, la DGM, DEMIAP, les ministres de l'intérieur et de la défense doivent être interpellés et répondre de cette négligence."
Pour sa part, Ernest Nawej, licencié en multimédia et responsable d'une agence de communication, pense que "cet acte montre simplement que notre sécurité est trop faible . Il est temps de la réorganiser."
Catherine Mwadi, vendeuse des fruits au petit marché de l'UPN, s'interroge : "Comment ont-ils pu se procurer les armes ? Comment ont-ils pu franchir toutes les barrières et se retrouver à l'intérieur du Palais de la nation ? Où était la sécurité ? Nos services de sécurité doivent être renforcés."
Florence Kapila, membre de l’association Les femmes de valeur, a, à son tour, décrié "la légèreté avec laquelle le pays est géré, que ce soit dans la gouvernance politique ou dans la défense de l’État. À ceci s'ajoute le sérieux problème d'infiltration de la sécurité nationale. L'État doit se réveiller avant que le pire n'arrive."
Marlène Otenebo, étudiante en droit de l'Unikin, s'est exprimée en ces termes : "Nous réalisons que le pays va mal après l'incident, alors que le quotidien des Congolais dit tout sur l'état actuel de la République. Si le gouvernement ne peut pas offrir des conditions de vie aisées aux Congolais, il peut au moins se battre pour assurer leur sécurité."
Les autorités congolaises continuent de mener des enquêtes pour déterminer les circonstances exactes de ces évènements et pour identifier tous les responsables impliqués.
Nancy Clémence Tshimueneka