Formation du Gouvernement : à son tour, la NSSC insiste sur le renouvellement de la classe politique

Photo/ Droits tiers
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Le Coordonnateur national de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSSC), Jonas Tshombela, alerte sur une prétendue reconduction de l'équipe sortante dans le prochain gouvernement de la République.

Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 23 avril 2024, il dénonce que le pays est pris en otage et privatisé par une minorité de la classe politique égoïste actuellement au pouvoir.

« Près de 70 % des députés nationaux ont pour suppléants des membres de leurs familles biologiques. La NSSC craint que cela ne se répète dans la nomination des membres du gouvernement, de la diplomatie et des entreprises publiques. Décidément, le pays est pris en otage et privatisé par une minorité de la classe politique égoïste actuellement au pouvoir. Ce sont toujours les mêmes figures politiques qui ont mis le pays à genoux qui tentent de revenir ou de se maintenir avec les mêmes méthodes de positionnement politique des membres de leur famille. Le renouvellement de la classe politique a encore du chemin à parcourir en RDC, une promesse sans lendemain. Pour toutes ces raisons, la NSSC avertit déjà qu’elle sera, comme toujours, du côté du peuple abandonné et appelle désormais à la mobilisation générale et citoyenne pour sauver le pays et lutter contre sa prise en otage par une certaine classe politique et sa privatisation. Disons non à la république des familles et des mêmes figures politiques, que personne ne vienne prétexter », a déclaré Jonas Tshombela.

Par ailleurs, il s'insurge contre le retard que connaît la sortie du nouveau gouvernement. Il estime que ce retard impacte négativement sur le fonctionnement des institutions de l’État et appelle la cheffe du gouvernement à s'activer pour la sortie imminente de ce nouveau gouvernement.

« Près de quatre mois après l’investiture du chef de l’État à la magistrature suprême, la RDC peine à mettre en place le gouvernement, cela malgré la nomination de l’informateur et de la première ministre. De consultation en consultation, cela se prolonge comme si ces autorités n'étaient pas conscientes de l’extrême urgence de sécuriser le pays et de son occupation par les armées étrangères du Rwanda et de l'Ouganda avec la complicité et la bénédiction de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

Depuis le 1er avril 2024, le chef de l’État Félix Tshisekedi a nommé Judith Tuluka Suminwa première ministre de la République Démocratique du Congo.

De son côté, la première ministre Judith Tuluka poursuit les consultations pour la formation du prochain gouvernement qui comptera 45 membres.

Grâce GUKA