CAN 2023 : la prestation de Dadju à la cérémonie d’ouverture, une autre prouesse de l’art congolais

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Cérémonie d’ouverture de la CAN/Ph. droits tiers

Les artistes chanteurs congolais sont de plus en plus sollicités pour de grandes manifestations du football mondial. En deux ans, trois artistes ont pu se produire dans quatre différents événements en rapport avec le football. La dernière prestation est celle livrée par Dadju Djuna ce samedi 13 janvier, à Abidjan, au stade Allasane Ouattara à la cérémonie d’ouverture de la 34ème Coupe d’Afrique des Nations.

Une prestation, certes courte, mais qui s'ajoute à la liste de celles livrées par Fally Ipupa à la cérémonie d’ouverture de la CAN, au Cameroun en 2022, et à celle de Maître Gims à la finale de Coupe du monde en décembre de la même année, à Doha au Qatar. L’année suivante, 2023, Dadju s’était déjà illustré avec une prestation à la cérémonie d’ouverture du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en Algérie. 

Des valeurs ajoutées à la culture congolaise tant Dadju et Gims sont ambassadeurs de la rumba congolaise et détenteurs des passeports diplomatiques congolais ; et Fally Ipupa, c’est le joker de la musique congolaise ces dernières années. Une vitrine qui fait parler de la RDC tant lors de la prestation de Fally Ipupa en 2022, la RDC n’a même pas pris part à la compétition.

Il faut noter également que l’artiste congolais Bill Clinton Kalonji avait également fait une prestation lors de la cérémonie d’ouverture de CAN 2012, au Gabon. Beaucoup plus tôt, en 2002, Papa Wemba a participé à la création de l’hymne de la CAN qui a eu lieu au Mali.

Porter le Congo partout 

En janvier 2022, Maitre Gims et son frère Dadju ont été reçus par le président de la République, Félix Tshisekedi, à la cité de l’OUA, à Kinshasa. Ils ont été faits à l’occasion, ambassadeurs de la rumba congolaise et ont reçu chacun un passeport diplomatique. Cela pour vendre à l’international, l’image de cette rumba qui a été inscrite, depuis le 14 décembre 2021, dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, au niveau de l’UNESCO. 

Au sortir de la rencontre avec le chef de l’Etat, Gims n’avait pas caché sa stupéfaction, promettant de ne pas décevoir le peuple congolais.

« C'est une force supplémentaire, c'est un coup de boost qu'il nous donne aujourd'hui. Nous n'avons pas envie de décevoir ni le peuple ni le gouvernement. Nous allons porter le Congo partout dans le monde », avait déclaré Gims.

Les deux frères avaient fait savoir qu’ils ont une carte à jouer, l’une de leurs volontés étant de s’investir dans l’installation des studios d’enregistrement moderne en RDC ; ne trouvant pas normal que Kinshasa et Lubumbashi, deux grandes villes francophones, manquent ces genres d'infrastructures culturelles.

Ensuite, Dadju s’était particulièrement illustré avec un film dénommé “IMA” qui a été tourné en grande partie à Kinshasa pour vendre une autre image de la capitale congolaise et des femmes qui y vivent. L’histoire met aussi un accent sur la protection de l’environnement. L’artiste chanteur d’origine congolaise, Dadju, en est l’acteur principal.

Les scènes se sont déroulées dans la commune de Bandalungwa, de la Gombe, à Shaumba, à Rotana, au Fleuve Congo Hôtel ou encore au Parc de la vallée de la N’sele. Elles donnent une vue sur Kinshasa sur son côté linguistique avec des phrases en lingala, sa population notamment les femmes, mais également le côté écologique.

Le film a été montré dans le monde est a connu un succès considérable. Il a été placé à la première position dans les salles Canal Olympia en Afrique francophone et dans le Top 10 du box office dès sa première semaine de sortie en France, Suisse et Belgique.

Kuzamba Mbuangu