Ce mardi, la République démocratique du Congo (RDC) mobilise d'importantes ressources pour le déploiement des matériels électoraux à l'échelle nationale. Deux avions de l’armée égyptienne et deux hélicoptères de l’aviation du Congo-Brazzaville sont mis à contribution, renforcés par la logistique des forces armées congolaises. Ce déploiement vise à surmonter un défi colossal, particulièrement pendant la saison des pluies dans certaines régions du pays. La RDC, qui s'étend sur une superficie quatre fois supérieure à celle de la France, est confrontée à un déficit criant d'infrastructures logistiques.
Les équipes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en charge des opérations, entament une journée marathon. Ayant conclu leur formation hier, elles acheminent actuellement les "matériels sensibles", vers les bureaux de vote. Selon les informations de la CENI, dans certaines localités, ces matériels ne pourront arriver qu'au jour du vote, accentuant ainsi le défi logistique et sécuritaire.
La commune de Maluku, située dans la banlieue Est de Kinshasa, est notamment soumise à des contraintes de déploiement en raison de l'activisme d'une milice appelée Mobondo. Des zones dans les provinces de l’Est de la RDC, le Nord et le Sud-Kivu, ainsi que l’Ituri, sont également concernées par des obstacles potentiels.
Malgré ces défis, le gouvernement se montre confiant, mettant en avant les expériences passées dans l'organisation des élections depuis 2006. Un expert de la CENI souligne que chaque élection précédente s'est déroulée dans un contexte difficile marqué par des défis logistiques et sécuritaires.