Dans le cadre du lancement de la campagne 16 jours d'activisme pour l'élimination des violences faites à la femme, le Secrétariat général des Nations Unies représenté par Adama Moussa a organisé une conférence de presse ce 24 novembre à Kinshasa.
Selon Adama Moussa, le représentant résidant de Onu Femme en RDC, la campagne 16 jours d'activisme offre cette année aux personnes et aux organisations du monde entier une stratégie de mobilisation appelant à la prévention et à l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles.
Cette campagne est l'occasion d'encourager les citoyens à montrer à quel point ils ont à cœur de mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles et à faire connaître les actions qu'ils mènent pour faire de ce monde un monde sans violence envers les femmes, et invite ainsi les responsables gouvernementaux du monde entier à expliquer quels investissements sont faits dans la prévention de la violence fondée sur le genre.
Le thème spécifique retenu cette année par les Nations Unies est : "Tous unis ! Investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles"
Pour la période allant de janvier à septembre 2023, Onu Femme a noté sur l'ensemble de la RDC, plus de 1.2 millions de personnes touchées par le VBG, 42 % des femmes et filles touchées par des violences domestiques, et 20 % des femmes mariées ont été mariées avant l'âge de 18 ans.
Dans les provinces du Nord et Sud Kivu ainsi que l'Ituri, la crise humanitaire a touché à peu près 3.9 millions de personnes, et 925 mille cas de violences basées sur le genre ont été dénombrés. Pour ces 3 provinces, l'organisation des Nations Unies n'a réussi à atteindre que 149 mille personnes dont 40 mille ont bénéficié d'une prise en charge dans les 72 heures.
Cette situation, poursuit Adama Moussa, est favorisée par le silence et l'indifférence des citoyens face aux VBG.
Pour y faire face, Onu Femme appelle :
(i) au soutien surtout financier des organisations et mouvements œuvrant pour les droits des femmes afin de leur permettre de jouer un rôle essentiel dans la prévention et l'élimination des violences contre les femmes
(ii) à l'investissement dans la prévention en passant par la mise en application effective des lois contre l'impunité
(III) à la participation de l'ensemble des acteurs à la définition de la solution
Et (IV) à la prise en charge médicale, psychosociale, économique des survivantes des violences
À croire le représentant résidant de l'Onu femme, les 16 jours d'activisme ont comme particularité cette année : la question de l'investissement et des ressources. "Lutter contre les violences c'est aussi un investissement et l'investissement c'est dans la prévention, faire en sorte que la femme soit l'être humain le mieux protégé parce qu'elle est le centre de l'humanité".
Le ministère du genre, famille et enfant a officiellement lancé les activités prévues dans le cadre de cette campagne le 25 novembre à l'Hôtel Béatrice de Kinshasa.
Nancy Clémence Tshimueneka