La Cour constitutionnelle va poursuivre le lundi 13 novembre l'instruction de l'affaire mettant en cause l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo dans le dossier dit Bukanga Lonzo. Lors de la dernière audience, le prévenu n'a pas comparu physiquement et ses avocats ont présenté à la Cour le rapport médical de son état de santé qui nécessite une prise en charge à l'étranger. La Cour ne l’a pas pris en compte, et a décidé de le poursuivre " par défaut ", demandant à ses conseils de se retirer de la barre.
Au cours de l'audience du 25 septembre, la cour constitutionnelle avait accordé 21 jours au prévenu Matata de se préparer à comparaître personnellement à l'audience de ce lundi 16 octobre " quelle que soit sa condition de santé ".
Les accusations portées contre Matata Ponyo, l'homme d'affaires sud-africain Groobler et l'ancien Gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo sont graves. Il s’agit notamment des détournements des fonds de plus de 115 millions de dollars à travers des avantages financiers indus, des surfacturations, la création de sociétés écrans, ainsi que des détournements des procédures administratives. Matata Ponyo et Mutombo sont également accusés d'avoir omis de verser 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.
Par ailleurs, Augustin Matata Ponyo, est également candidat à l'élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023. Il a souligné son expérience en tant qu'ancien Premier ministre et son rôle dans la stabilisation du cadre macro-économique du pays.
Ivan Kasongo