Suite au Massacre de Goma, le gouvernement envoie une délégation de haut niveau pour élucider la vérité

Au lendemain d'un incident dévastateur qui a fait 43 morts et 56 blessés, Jean-Michel Sama Lukonde, le Premier ministre de la République Démocratique du Congo, a annoncé, ce vendredi, l'envoi d'une délégation gouvernementale de premier plan à Goma, l'épicentre de l'agitation violente. Leur objectif principal : faire toute la lumière sur les événements tragiques.

La délégation est composée de poids lourds du gouvernement, dont Peter Kazadi, le VPM et ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières; Jean-Pierre Bemba, le VPM et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants; Albert Fabrice Puela, le ministre des Droits de l'Homme; et le Vice-ministre de la Justice.

Réfléchissant sur les sombres événements qui se sont déroulés à Goma ce mercredi 30 août, le Premier ministre a souligné l'engagement du gouvernement à la transparence et à la justice. "Nous prenons des mesures décisives pour nous assurer que chaque détail relatif à cet événement soit révélé," a-t-il déclaré lors de la 111ème session du Conseil des Ministres, tenue sous la direction du Président Félix Tshisekedi à la Cité de l'Union Africaine.

L'inquiétante violence qui a saisi Goma est née d'une protestation contre la MONUSCO, menée par la secte religieuse énigmatique "La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations". Au milieu de la tourmente, un officier des forces de l'ordre est tombé aux mains d'une foule en colère, subissant finalement une fin tragique par lapidation.

Promettant une enquête approfondie, la détermination du gouvernement à traiter l'incident rapidement est évidente. Déjà, une dizaine de manifestants ont été présentés devant le tribunal militaire de garnison de Goma. Au total, un nombre impressionnant de 158 individus, présumés être les cerveaux et participants des manifestations ayant conduit à la calamité, ont été détenus.

Cet incident, au-delà de son impact tragique immédiat, soulève des questions sur la stabilité plus large de la région, le rôle des forces de maintien de la paix internationales, et les défis auxquels est confrontée la République Démocratique du Congo pour assurer la sécurité et la justice à ses citoyens.

Clément MUAMBA