Le secrétaire général du parti politique Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge a tenu une conférence de presse ce jeudi 20 juillet, au cours de laquelle, il a rappelé la nécessité d'une enquête internationale et indépendante pour élucider les circonstances de la mort du député national Chérubin Okende. Bolengetenge appelle à une mise en place rapide d’une commission d'enquête car “le temps perdu sert aux assassins”.
“Il est indécent, inacceptable d'agir avec autant de désinvolture dans un cas aussi grave que celui de l'assassinat d'un compatriote. Il s'agit ici de rechercher la manifestation de la vérité pour retrouver des assassins et leurs commanditaires et non de déployer une communication cosmétique pour désorienter l'opinion et couvrir les assassins. Le temps de décréter les boucs émissaires est dépassé. L'opinion publique congolaise ainsi que la communauté internationale attendent qu'une enquête internationale indépendante et impartiale livre la vraie vérité et établisse toute la lumière sur l'assassinat de l'honorable Chérubin Okende", a déclaré Dieudonné Bolengetenge.
Les résultats de l’enquête sont vivement attendus. Le gouvernement avait demandé au ministre de la justice de prendre contact avec des experts belges et sud-africains pour accompagner la RDC dans cet exercice. Mais le temps passe et le doute s’installe sur la possibilité de faire la lumière sur cet assassinat.
"Avant que les preuves ne se dissipent, nous exigeons que cette commission d'enquête indépendante soit mise en place très rapidement. Le temps perdu sert aux assassins", a ajouté M. Bolengetenge.
Le parti de Chérubin Okende propose aussi qu'on associe la Monusco, la France, la Grande Bretagne et les États-Unis à ces enquêtes. Le parquet, au travers le procureur général près la cour de cassation, a déjà révélé que c'est par balle que Okende est mort.
Le corps de l’ancien ministre des transports, taché de sang, a été extirpé de sa voiture par la police scientifique en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.
Okende était haut cadre et porte-parole du parti de Moise Katumbi. Ce dernier s’est déclaré candidat à la présidentielle de décembre prochain. C’est un climat de terreur qui règne dans la capitale et dans certaines villes du pays à moins de six mois des élections. Plusieurs opposants dont Salomon Kalonda, le conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République, sont aux arrêts. Franck Diongo, ancien député et proche de Katumbi a été libéré au lendemain de l’assassinat de Okende.
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Ivan Kasongo