En 2023, les candidates mettent toutes les chances de leur côté pour remporter les élections. Yasmine Onya Katako a été candidate à la députation provinciale en 2018, au niveau de la circonscription de Kalamu. Ses efforts n’ont pas éé à la hauteur des résultats escomptés. Depuis, elle s’est formée et se sent prête à se lancer à nouveau sur la scène électorale.
D'entrée de jeu, Yasmine Onya Katako rappelle qu'en politique, il n’y a jamais eu d’échec.
Et de renchérir, « ce sont des expériences qui s'ajoutent à notre parcours et qui nous permettent de ressortir les éléments qui ont joué en notre défaveur pour le poste que l'on espérait. Je considère donc que trois éléments ont contribué aux résultats que j’ai obtenus. Le premier problème a été ‘’le seuil de 3%’’.
Le Front des congolais pour la démocratie s’était allié avec le Groupe du 18 octobre (une plateforme créée par les opposants parties prenantes aux consultations menées par Eden Kodjo). Notre parti avait été créé au mois d’avril de la même année et nous nous sommes présentés aux élections. Le deuxième problème a été le moment où j’ai commencé le travail de terrain. Je dois reconnaître que j’avais commencé en retard, pratiquement 8 mois avant les élections. Troisièmement, c’était une première expérience. Je n’avais pas la maîtrise des choses qui pouvaient contribuer à ma réussite aux élections. Il s’agit notamment de l’enrôlement des électeurs (un bon suivi du déroulement de l’opération aurait favorisé mon élection). Mais il faut aussi souligner qu' il y a eu des actes que plusieurs parties ont dénoncés. Notre regroupement n’avait pas démérité et même jusqu’au dernier jour, j’avais des témoins qui surveillent mes procès-verbaux ».
Quelle leçon tirée ?
En 2018, plusieurs candidates n’ont pas été proclamées parmi les élus. Sur un total de 500 sièges au niveau du parlement, une cinquantaine seulement est occupée par les femmes. Mme Onya en a plus tiré des leçons que des regrets.
« Lorsque nous avons des ambitions, lorsque nous voulons accéder à un niveau de responsabilité, la persévérance doit nous caractériser. Nous nous sommes engagés à agir et cela nous oblige à nous référer à nos erreurs passées pour préparer notre futur. En plus, les échecs ne viennent uniquement pour nous déstabiliser. Ils nous aident plutôt à mieux nous réorganiser. Là où par exemple, il n’y avait pas assez d’informations, j’ai pris le temps de m’imprégner de tous les enjeux liés à la convocation des élections. J’apprends à travers des formations, à travers la lecture des livres, et bien d’autres moyens. Après les échecs passés, j’ai donc investi dans les descentes pour maintenir le contact avec ma base. Au sujet par exemple de l’enrôlement, j’ai procédé à la mobilisation, la sensibilisation auprès de ma base. Et cela se fait de façon permanente jusqu’à ce que l’opération se termine », a-t-elle soutenu.
De nouveaux objectifs
Cette année, ses ambitions ont été revues à la hausse. Yasmine Onya Katako voudrait obtenir un poste au niveau du parlement en capitalisant tout le parcours effectué ces 4 dernières années.
Elle s’explique. « Comme je l’ai dit, les échecs nous ont servi de leçons. Cette fois-ci, je vais postuler à la députation nationale pour le compte de la Funa. Je voudrais m’accorder plus de chances. Je sais par exemple qu’aux élections de 2018 cette circonscription avait 11 sièges. Nous attendons la communication de la CENI après l’enrôlement pour déterminer combien il y en aura cette année. Toutes les formations, l’expérience acquise vont être capitalisées dans cet objectif ».
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Prisca Lokale