RDC : quelques pistes pour encourager les shégués victimes de viol à initier une action en justice

Photo/ Actualité.cd
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Dans l’un des reportages réalisés par ACTUALITE.CD dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG, des jeunes filles vivant dans les rues de Kinshasa ont confié « être souvent victimes de viol » cependant, « elles n’osent pas dénoncer ». Pour prévenir ces situations, Arthur Omar Kayumba, juriste de formation et l’un des responsables du Cadre de récupération, d'encadrement pour l'épanouissement intégral des jeunes (CREEIJ Asbl) a livré des pistes de solution. 


Plusieurs opportunités s’offrent à la RDC pour encourager les jeunes filles et femmes des rues victimes  de violence sexuelle à entamer une action en justice. Il s’agit notamment de: 


- Relancer le numéro vert de dénonciation et de référencement des violences sexuelles et d'autres cas de violences faites à la femme, comme c'est le cas du 117 mis en place entre 2014 et 2016 ou le 122 lancé par la conseillère spéciale du Chef de l’Etat et la ministre honoraire du genre, famille et enfant en 2020 pour lutter contre les violences faites aux femmes et la jeunesse. Ces lignes permettent de recenser et offrir des soins adaptés à toutes les victimes qui contactent le service, quelle que soit leur appartenance sociale. 


- Renforcer l'unité spéciale de la police de protection des enfants et de lutte contre les violences faites à la femme. Il sera aussi important de l'étendre à chaque sous commissariat, et envisager le déploiement des brigades mobiles de cette unité dans les zones rouges des violences.


- Redynamiser et créer des cliniques juridiques et d'assistance psychosociale de proximité : ceci dans le but d’assurer aux victimes une prise en charge juridique de confiance. 


« Prévenir de manière durable les VBG »


En vue de prévenir de manière durable les violences basées sur le genre, il faut éradiquer notamment : 


-Le phénomène des filles de la rue, en disponibilisant au niveau de chaque commune un parc d'autonomisation pour filles de la rue,


- Organiser des activités sportives d'initiation à l'autodéfense pour les filles de la rue,


- Créer une bourse de formation professionnelle à l'INPP en faveur des filles de la rue,


-  Organiser de façon hebdomadaire des offres de services de santé sexuelle et reproductive en vue de prévenir les grossesses non désirées,


- Doter les filles de la rue  de bracelet rose: système d’alerte pour signaler aux éléments de sécurité, à chaque fois que les filles ou les femmes seront en danger.

Prisca Lokale