RDC : le Conseil économique et social appelle à la cohésion nationale face à la guerre

Jean-Pierre Kiwakana Kimayala
Jean-Pierre Kiwakana Kimayala/Ph. droits tiers

Le Conseil économique et social (CES) s’inscrit pleinement dans la mobilisation générale lancée par le président de la République, Félix Tshisekedi, face aux affres de la guerre, dans  la partie Est de la RDC, imposée par l’armée rwandaise sous couvert des terroristes du M23.

Lors de la clôture de la session d’octobre 2022, le jeudi 1er décembre, le président du CES, Jean-Pierre Kiwakana Kimayala, a appelé à la cohésion de tous les Congolais, indispensable selon lui pour  protéger l’intégrité nationale. « L’union de tous les Congolais, au-delà de nos appartenances ethniques, tribales, politiques ou philosophiques est notre devoir sacré, et la condition indispensable à la sauvegarde de la Nation », a-t-il lancé.

Afin de répondre à l’appel à la mobilisation générale lancé par le chef de l’Etat, et par solidarité avec les compatriotes de l’Est meurtris par la guerre, le Conseil Economique et Social a décidé de déroger exceptionnellement à la coutume en s’abstenant de tenir une clôture solennelle prévue le 1er décembre 2022. « Cette journée est comme les autres, consacrée à travailler d'arrache pied à apporter des propositions de solutions aux problèmes rencontrés par nos populations », a déclaré le président du CES à la clôture de la session d’octobre.

Pour Jean-Pierre Kiwakana, pour résoudre ses multiples problèmes, y compris sécuritaires, la RDC devrait bâtir une « économie forte ». « J’ai déjà à plusieurs reprises eu l’occasion de vous rappeler qu’aucune politique ne peut être souveraine et respectée si elle n’est pas assise sur une économie forte. Comme vous le savez, l’économie doit être un tout cohérent constitué de secteurs agissant en osmose », a-t-il dit.

Dans cette perspective de bâtir une économie forte, le CES soutient que l’éducation devrait être la  priorité des priorités. « Quoique nous fassions ou quoique nous disions, le chemin d’un développement harmonieux nous ramènera toujours à l’éducation. Nous ne cesserons de plaider pour une réforme éducative et des formations adaptées à nos besoins économiques. Il est primordial de nous assurer que la qualité de l’éducation et l’instruction garantiront l’épanouissement d’un citoyen congolais en capacité d’être utile à la nation en étant un bon fonctionnaire, un bon administrateur, un bon entrepreneur ou encore, un bon ouvrier ».

De l’avis du président du CES, l’hospitalité d’un pays ouvert pose des questions au regard des ennuis sécuritaires, socio-économiques et mêmes culturels que l’on nous fait subir. « Sans perdre notre générosité et notre solidarité nous ne pouvons plus nous permettre de faire preuve de naïveté. L’éducation est l’un des moyens efficaces pour y remédier, insufflant entre autres dès le plus jeune âge, compétences et esprit de patriotisme. Avec les défaillances des bases familiales, notre Etat doit faire de l’éducation une des priorités absolues. Le Conseil Economique et Social préconise notamment la programmation des maisons d’éducation pour transformer l’Etat et des petites écoles d’encadrement pour transformer les villages ».

Renvoyant les conseillers de la République en vacances, Jean-Pierre Kiwakana les a appelés à œuvrer pour l’émergence de la RDC.