La RDC dotée d’informaticiens capables d’implémenter le DNS dans le réseau de fourniture d’accès internet

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Numérique...

Quatre jours durant, soit du mardi 25 au vendredi 28 octobre dernier, des ingénieurs administrateurs réseau de différentes entreprises de la République démocratique du Congo, ont subi une formation très technique sur la gestion d’un DNS, entendez Domain name system, et son impact sur la vitesse d’accès aux applications internet. Au sortir de cette session tenue à l’Hôtel Memling de Kinshasa, les récipiendaires se sont vus outillés à implémenter un DNS dans le réseau de fourniture d’accès internet et dans le réseau de distribution de contenu internet.

Mais également, ils ont été habilités d’annoncer des applications internet à partir des serveurs héberger localement ; et de faciliter et sécuriser l’accès rapide aux applications internet (site web, e-mail…). « Cette expérience que vous avez vécue, que ce que vous avez pu échanger ne soit pas mis dans les tiroirs. On doit s’aider mutuellement. Vous avez eu un atelier fructueux sur le DNS. Il est important que tout ce que nous avons appris au cours de cet atelier soit implémenté, pour deux choses : l’expérience de l’utilisateur qui comprend la qualité de service et la sécurité de ce que nous offrons à nos utilisateurs », leur a conseillé M. Jean-Claude Mudilu, vice-président de l’Asbl de droit congolais ISPA-DRC (Internet service provider association) qui a organisé cette session.

Il a affirmé que les participants ont appris comment implémenter, de façon efficiente, le DNS qui est un outil important. « L’Internet dépend d’un écosystème. Avec l’avènement de la fibre optique, avec l’avènement de différents points d’échange dans le pays, il y a une certaine amélioration en termes de vitesse de l’internet. C’est vrai qu’on a encore du chemin, mais je crois que tous les acteurs qui travaillent pour que finalement, les utilisateurs puissent bénéficier d’une bonne expérience internet », a-t-il fait savoir lors de la cérémonie de clôture de cette session.
Laquelle a connu deux temps forts, les discours et la remise des brevets. Officiellement, l’autorité officielle représentée à cette cérémonie c’était la nouvelle Agence du développement du numérique (ADN), service spécialisé au sein de la Présidence de la République, à travers son coordonnateur adjoint, M. Jean-Luc Mukokwa.

Prenant la parole à cette occasion, il a d’abord félicité les participants pour le temps, mais aussi les organisateurs et les partenaires. « Au niveau de l’ADN, qui a été créée par le Chef de l’État comme un service spécialisé, dans la cadre de nos prérogatives, nous sommes en charge de veiller au développement du numérique en République démocratique du Congo. Nous avons pour mission de s’assurer de la réalisation de la vision du Chef de l’État, c’est-à-dire, faire du numérique un levier de développement socio-économique pour tous les Congolais. C’est par rapport à ça que je vous invite à être libre à vous exprimer. Vous avez remarqué certaines choses qui ne sont pas normales au niveau de l’État. Personnellement j’en prends compte. Nous allons veiller à les corriger. C’est le but de ces genres de réunions, aller dans l’amélioration continue », a-t-il dit dans son discours à l’intention des participants.

Et d’ajouter en les rassurant que : « L’ADN devra travailler à prendre en compte toutes les remarques que vous avez formulées ici. Et travailler au développement des contenus locaux… au développement de notre industrie, à notre domaine point CD pour lequel nous avons beaucoup de choses à faire pour le promouvoir. Nous allons travailler avec vous. N’hésitez pas à venir nous voir. Notre porte sera toujours grande ouverte… Nous commençons maintenant une aventure avec vous pour développer ce numérique et le porter haut et fort… ».

Rappelons que cet atelier était une double session. Avant cette seconde étape qui a consisté à la formation des ingénieurs administrateurs réseau, la première étape était consacrée à la sensibilisation des décideurs évoluant dans le secteur tant public que privé, impliqués dans le développement de l’industrie internet en RDC.

Question de les permettre d’avoir des informations pertinentes sur le bien-fondé du déploiement d’un DNS dans un réseau internet, d’acquisition, d’allocation et de gestion des ressources internet telles que ASN (Autonomous System Number), Adresses IP (IPv4 et IPv6), et noms de domaines. Ce, proportionnellement à la demande relative pour la transformation numérique en RDC.

Cette sensibilisation a consisté aussi à la gestion efficiente des ressources internet acquises et allouées et à la présentation des statistiques comparatives mondiales, continentales et nationales des pays africains, sur les ressources internet et leur usage pour les fins de la transformation numérique. Le tout concourant à œuvrer pour rendre la vitesse d’accès à internet plus rapide et en toute sécurité.
Cette activité a été organisée par l’Asbl de droit Rd congolais ISPA-DRC (Internet service provider association). C’est pour répondre à sa mission de contribuer à l’émergence d’une dynamique favorable à la vulgarisation de l’usage de l’internet et à l’adaptation de l’évolution technologique en République démocratique du Congo.

Les objectifs de cette organisation sont de défendre les intérêts des sociétés évoluant dans le secteur internet, et de contribuer à l’émergence d’une dynamique favorable à la vulgarisation de l’usage de l’internet et à l’adaptation à l’évolution technologique.  Actuellement, ISPA-DRC travaille sur 4 projets : MN (mise à niveau) ; PHCL (Production et hébergement du contenu en local) ; UIDC (Usage de l’internet pour le développement communautaire) ; et RDC-IX (République démocratique du Congo – Internet eXchange).
Pour cet atelier, ISPA-DRC a bénéficié de la collaboration de ses partenaires techniques.

Premièrement, le Centre d’information du réseau africain (AFRINIC), qui est le Registre internet régional (RIR) pour l’Afrique et la région de l’océan indien. C’est le responsable de la distribution et de la gestion des ressources des numéros internet composées d’un espace d’adressage IP (Internet Protocol) et des numéros de système autonome (ASN).

Il y a aussi deux autres partenaires, PCH (Packet Clearning House), organisation internationale responsable du soutien opérationnel et de la sensibilisation de l’infrastructure internet critique y compris les points d’échange internet et le cœur du système de noms de domaine (DNS). Et ISOC (Internet Society), association à vocation internationale créée en 1992 pour promouvoir et coordonner le développement des réseaux informatiques dans le monde.