RDC: le gouvernement doit encore aux pétroliers 159,3 millions USD

Une station-service à Kinshasa
Une station-service à Kinshasa

Le ministère des finances annonce que le gouvernement a déjà décaissé au courant de cette année une enveloppe globale de l'ordre de 384,2 millions USD au profit des sociétés pétrolières et logistiques. Ce paiement mensuel moyen de 42,7 millions USD ont concerné  les arriérés de 2017 à 2019 (55,6 millions USD), la dette certifiée d'avril à juin 2021 (94,9 millions USD), la dette envers la zone sud d'octobre à décembre 2021 (26,6 millions USD) et la dette pour la période allant de juillet 2021 à mars 2022 (207,2 millions USD).

Le dernier décaissement a été fait mercredi 5 octobre. Il s’agit d’un montant de 42,3 millions. A ce jour, la dette restant à payer aux sociétés pétrolières se chiffre à 159,3 millions USD, selon le ministère des finances. 

Pour le Fonds Monétaire International (FMI), qui a conclu avec le gouvernement congolais un programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC), ce système de subvention aux prix des carburants doit être réformé, afin d’en limiter le coût et de le remplacer par des aides ciblées au profit des ménages les plus nécessiteux.  « Côté dépenses, les efforts doivent continuer pour les orienter vers les plus utiles à la population, telles que les dépenses de santé, d’éducation et d’investissements dans les infrastructures indispensables », disaient Mercedes Vera-Martin et Gabriel Léost, respectivement Cheffe de mission du FMI pour la RDC et Représentant Résident en RDC pour le FMI,dans une une op-ed sur ACTUALITE.CD

Du côté du gouvernement, on est conscient de la situation, mais on précise: « 40% du prix de carburant que vous consommez est payé par l’Etat. Lorsque le carburant prend de l’ascenseur, tout prend de l’ascenseur. Lorsque nous nous attelons à contenir le prix du carburant, nous contribuons dans le quotidien des ménages », a expliqué Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias.

Une réunion est prévue encore ce mercredi entre pétroliers et gouvernement pour statuer sur les critères des paiements de ces pertes et manque à gagner.