Fixation arbitraire des prix de transport et demi-terrain à Kinshasa : ACAJ recommande notamment à l’hôtel de ville de publier des nouvelles tarifications à afficher sur les véhicules et d’intensifier le contrôle

Ph. ACTUALITE.CD

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a saisi, la semaine dernière, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, à travers une correspondance, dans le cadre d’un plaidoyer pour le respect des prix de transport en commun et la fin du phénomène demi-terrain sur l’ensemble de la ville. Contacté ce lundi par ACTUALITE.CD, le coordonnateur d’ACAJ, Maitre Georges Kapiamba, annonce que l’hôtel de ville a bel et bien pris acte des différentes recommandations formulées.

« J'ai reçu une réponse informelle de la part du gouverneur. Je lui ai envoyé le même document par son compté WhatsApp parce que cela fait partie également des canaux que nous utilisons pour les atteindre directement. Il m'a rassuré qu'il va le faire », a dit, à ACTUALITE.CD, Maitre Georges Kapiamba.

Dans cette correspondance adressée au Gouverneur de la ville, ACAJ dit avoir enregistré plusieurs doléances des Kinois, se plaignant sur la fixation arbitraire des prix de transport ainsi qu’à l’ampleur qu’a pris le phénomène demi-terrain à Kinshasa.

Parmi ces recommandations, ACAJ appelle le Gouverneur de la ville à publier des nouvelles tarifications qui tiennent compte de l’augmentation du prix de carburant à la pompe et enjoindre tous les chauffeurs de taxi, taxi-bus et bus de les afficher sur les pare-brise de leurs véhicules.

«   Nous comptons aussi sur le dernier réajustement du prix de carburant à la pompe, nous espérons que ceci va mettre fin à la pratique irrégulière des chauffeurs qui, en fonction de leur intérêt, augmentent le prix de transport. Au moins, qu'il ait une tarification unique et opposable à tous et pour combattre le phénomène  de demi-terrain », a expliqué M. Kapiamba.

Dans les autres recommandations, ACAJ appelle l’autorité urbaine à intensifier le contrôle par les agents de l’hôtel et des policiers d’une bonne moralité ainsi que de mettre en place, par voie d’arrêté, un comité de monitoring comprenant notamment des représentants de la société civile.

« Nous avons demandé également que le gouvernement puisse associer les représentants de la société civile aux agents de l'hôtel de ville et policiers dans le monitoring des abus de certains chauffeurs parce que nous nous sommes rendu compte que certains chauffeurs agissent comme ça avec la bénédiction des policiers », a ajouté le coordonnateur d’ACAJ.

Rappelons que le dernier réajustement de la grille de tarification du transport en commun remonte de 2018 signé par l'ancien gouverneur André Kimbuta. 

Grâce Guka