Spoliation du temple de l'ECC par Bahati: la vendeuse de ladite parcelle parle d'une campagne médiatique "nauséabonde relevant d'un calcul politique"

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Aurélia Mutanda Nzimbi, vendeuse et  fille biologique du feu Pasteur Gabriel Nzimbi a tenu, samedi 9 juin,  un point de presse pour éclairer l'opinion sur l'affaire dite de "spoliation du temple de l'Eglise du Christ au Congo" par le Modeste Bahati, président du Sénat.

À en croire Aurélia Mutanda, la parcelle convoitée par l'ECC fait partie des plusieurs biens acquis sur fonds propres de notre défunt père en faveur de la Communauté du Saint Esprit en Afrique (CSEA) qui a adhéré à l'ECC en 1981 avant de la quitter à trois reprises dont la dernière remonte de 2019.

" L'histoire de cette parcelle renvoie au feu Révérend Gabriel Nzimbi Nsadisi, notre défunt père, citoyen congolais , originaire de la province du Kongo Central.  L'appartenance du feu Révérend Gabriel Nzimbi Nsadisi au sein de la communauté du Saint Esprit en Afrique (CSEA en sigle) remonte aux origines de cette communauté créée le 12 février 1961.Celui-ci a acquis plusieurs en faveur de la communauté", a précisé Aurélie Mutanda.

Et d'ajouter :

" la parcelle faisant l'objet de convoitise par l'ECC a été achetée en 1982 avec les deniers de notre père, feu Gabriel Nzimbi Nsadisi. C'est dans ce contexte que mandaté par ce dernier, le Révérend Muloki, en sa qualité de représentant légal de la CSEA va procéder à l'acquisition de la concession susmentionnée et aux démarches y afférentes".

Ce bien faisant partie du patrimoine de la CSEA  ne peut donc pas faire partie de celui de l'ECC.

" Selon les statuts de l'ECC, l'adhésion à l'ECC comme le retrait de celle-ci sont libres(...) Mais, l'adhésion en question ne donne pas naissance à une nouvelle personne juridique et l'ECC n'absorbe pas non-plus la communauté adhérente ni son patrimoine(...) l'adhésion ne crée pas non plus l'indivision sur les biens immobiliers de l'un et de l'autre. Les biens des membres demeurent leurs biens propres, ce qui signifie que leur patrimoine n'appartient nullement à l'ECC", martèle-t-elle.

Du vivant du pasteur Gabriel, il avait émis le vœu que la concession soit remise à sa famille. C'est ainsi qu'après sa mort, les responsables de la CSEA ont, lors de l'Assemblée générale 2019, exécuté ce souhait du regretté Gabriel Nzimbi.

" Lors d'une Assemblée générale de la CSEA du dernier trimestre 2019, la CSEA dit une donation de la parcelle à nous les enfants de feu Révérend Gabriel Nzimbi Nsadisi en nous avouant que telle était la volonté de notre défunt père et qu'elle s'était engagée à l'exécuter. Nous, les enfants avons énormément apprécié cette marque d'honnêteté et nous nous sommes engagés par écrit à  réaliser les différentes actions déjà programmées par notre défunt père au bénéfice de la CSEA(...)nous ses enfants, sommes tous membres de l'Église Impact Centre Chrétien (ICC) et surtout que plusieurs témoignages ont confirmé que le vœu de notre défunt père fut que ce terrain soit un endroit d'adoration et des prières, nous les enfants, avons fait à notre tour, une donation d'une partie du terrain à notre Église ICC", précise-t-elle.

Avant de conclure :

" C'est ainsi que nous avons vendu le reste de la parcelle au professeur Bahati pas pour nous servir comme un paravent parce que ce n'était pas du tout ce que nous recherchons. D'ailleurs, nous n'avions rien à craindre de personne. C'est le hasard des circonstances qui l'ont amené comme client. Celui-ci est donc un acquéreur de bonne foi, qui a en outre acquis ce bien régulièrement".

Cependant, les enfants Nzimbi admettent que les autorités foncières ont été induites en erreur en rappelant le certificat d'enregistrement de ladite parcelle. Après présentation des pièces, ces mêmes autorités avaient reporté leur décision.

"Néanmoins, nous reconnaissons que les autorités foncières avaient  été induites en erreur en rappelant notre certificat d'enregistrement. Cependant, sur présentation de nos pièces, c'est à bon droit que ces dernières ont reporté leur décision", a fait savoir lors du point de presse.

Ils mettent donc en garde  contre ceux qui salissent la réputation de la CSEA, des enfants Nzimbi et du Professeur Bahati par une "campagne médiatique nauséabonde" qui relève simplement du calcul politique".