La journée mondiale de la santé célébrée en RDC sous le thème « notre planète, notre santé vers la couverture santé universelle »

Dr Jean-Jacques Mbungani, ministre de la santé publique/Ph. ACTUALITE.CD

Le monde entier célèbre, ce jeudi 7 avril, la journée mondiale de la santé sous le thème « notre planète, notre santé ». Une occasion pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’inviter les gouvernements ainsi que le public à partager des exemples de mesures qu’ils prennent pour protéger la planète et leur santé et accorder la priorité aux sociétés axées sur le bien-être. En RDC, la célébration est placée sous le thème « notre planète, notre santé vers la Couverture  Santé Universelle ».  

A cette occasion, le ministre de la santé publique, hygiène et prévention, Docteur Jean-Jacques Mbungani, s’est adressé à la population dans un message ce jeudi. Il est entre autres revenu sur l’importance de la thématique choisie cette année (2022) ainsi que sa particularité pour la RDC.

« Ce thème constitue un rappel opportun du lien inextricable qui existe entre la planète et notre santé, au moment où la charge épidémiologique due aux maladies non transmissibles et infectieuses est en augmentation, tout comme l’incidence des problèmes liés au climat. En RDC, le thème retenu est -notre planète, notre santé vers la couverture santé universelle-. Car, celle-ci est l’une des priorités du programme de notre gouvernement dirigé  par son Excellence Jean-Michel Sama Lukonde sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat qui ne ménage aucun effort pour que celle-ci soit une réalité », a-t-il déclaré.

Et d’affirmer :

« En pleine pandémie de Covid-19, sur une planète polluée et face à l’augmentation de pathologies telles que le cancer, l’asthme et les cardiopathies, cette journée est l’occasion d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les mesures à prendre d’urgence pour préserver la santé des êtres humains et de la planète ainsi que pour susciter un mouvement visant à bâtir des sociétés axées sur le bien-être ». 

Selon les estimations de l’OMS, dit-il, chaque année, plus de 13 millions de décès dans le monde sont imputables à des causes environnementales évitables.

« Il s’agit notamment de la crise climatique, qui constitue la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée. En effet, la crise climatique est aussi une crise sanitaire. Nos décisions politiques, sociales et commerciales sont à l’origine de la crise climatique et sanitaire. Plus de 90 % des personnes respirent un air pollué résultant de la combustion de combustibles fossiles », a-t-il souligné, rappelant que chaque minute, la pollution de l’air tue 13 personnes des suites de cancers du poumon, de maladies cardiaques ou d’accidents vasculaires cérébraux et que dans le même temps, 9 personnes sur dix respirent un air pollué. « Arrêtons de brûler de combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel », conseille Jean-Jacques Mbungani.

Le ministre note qu’en RDC comme dans la région africaine, les effets directs sur les principaux déterminants de la santé, les changements climatiques affectent la qualité de l’air et de l’eau, tout comme la sécurité alimentaire, ainsi que l’habitat et les établissements humains. « Les répercussions sont évidentes en termes de charge due aux cardiopathies et aux affections pulmonaires, aux accidents vasculaires cérébraux et aux cancers, pour ne citer que ces exemples. En effet, les statistiques révèlent que les maladies non transmissibles représentent une proportion croissante de la charge de morbidité », souligne-t-il.

Et de conclure :

« … Dans cette dynamique, le gouvernement, la société civile, les organisations non gouvernementales et les communautés doivent travailler main dans la main, se donner mutuellement les moyens d’action afin de garantir la prestation continue des services de santé essentiels pendant les événements extrêmes futurs, tout en endiguant l’incidence croissante des maladies liées à l’environnement et à des modes de vie impropres à la santé ».

Rappelons que c'est en 1948 que la première Assemblée mondiale de la santé a demandé qu'une journée mondiale de la santé soit instituée pour marquer la création de l'OMS. Depuis 1950, cette journée est célébrée chaque année, le 7 avril sur une question d'actualité considérée comme prioritaire par l'OMS.

Franck Beya