Nord-Kivu : une trentaine d’enfants orphelins victimes des massacres de Beni assistés de nouveau par un ressortissant congolais vivant à l’étranger

Les enfants victimes des massacres de Beni assistés par un ressortissant congolais vivant à Paris/Ph. droits tiers
Les enfants victimes des massacres de Beni assistés par un ressortissant congolais vivant à Paris/Ph. droits tiers

35 enfants orphelins dont la plupart des parents étaient exécutés dans les massacres des civils attribués aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), ont reçu pour la deuxième fois une assistance en vêtements et chaussures grâce à une collecte effectuée à Paris par monsieur Mbaya Musampa, un ressortissant congolais vivant en France.

Ces enfants orphelins sont hébergés à l’orphelinat « Dieu est bon », situé au quartier Masiani, dans la commune de Mulekera, en ville de Beni.  Le plus âgé a 18 ans et le moins âgé 6 mois, et vivent dans des conditions déplorables.

Pour le donateur, il était important d’assister encore une fois ces orphelins parce qu’ils sont abandonnés par le gouvernement congolais qui est censé leur venir en aide.

« Ces enfants abandonnés par l'État congolais sont aussi les nôtres. Nous ne pouvons donc pas restés insensibles à leur sort. C'est la raison pour laquelle nous continuons à les assister à travers mon association je suis Beni et grâce au soutien d'autres compatriotes. Nous le ferons tant que possible et nécessaire en espérant que des dirigeants parviendront à trouver une solution pérenne à ce drame », déclare Mbaya Musampa, coordonnateur de l’association humanitaire Je suis Beni.

Les enfants présents dans cet orphelinat traversent des moments difficiles. Certains partent à l’école et d’autres sont contraints de rester à la maison faute de moyens. La gratuité de l’enseignement primaire n’étant pas une réalité sur le terrain. En dépit du manque de scolarité pour certains orphelins, la responsable de cet orphelinat éprouve des difficultés pour payer le loyer.

« Vous êtes la première personne qui me vient en aide directement de Paris, je vous dis infiniment merci. Mais j’ai plusieurs difficultés ici, le gros souci, c’est le fait que je n’ai pas une parcelle, les enfants sont nombreux et ils étudient, alors trouver l’argent pour payer leur minerval et le loyer me fait de l’insomnie. Je veux avoir ma propre parcelle que je peux momentanément construire même avec des bâches », indique Noëla Kombe, responsable de l’orphelinat Dieu est bon.

Les tueries des civils n'ont pas cessé dans la région en dépit des opérations militaires lancées depuis 2014. Au moins 3 mille personnes ont péri depuis plus de six ans et le nombre d’enfants orphelins continue à augmenter. Aujourd'hui, ce sont plus de quatre orphelinats à Beni qui prennent en charge les enfants dont les parents ont été tués dans les massacres.

Yassin Kombi, à Beni