Malgré de nombreux cycles de négociations, le Soudan et l'Ethiopie, qui s'opposent en outre depuis plus de 10 ans sur la question du Grand barrage de la Renaissance (GERD) construit par cette dernière sur le Nil, ne sont encore jamais parvenus à trouver un accord sur le tracé de leur frontière.
Le GERD, dont la construction a commencé en 2011 en Ethiopie et censé devenir la plus grande infrastructure hydroélectrique d'Afrique une fois achevé, a généré un conflit diplomatique entre Addis-Abeba et les pays en aval, l'Egypte et le Soudan
Sur la question de ce méga-barrage, pendant sa présidence de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a essayé de remettre les trois pays autour d’une table, pour quel résultat?
« Ce sont des processus de négociation. N’oubliez pas que ce conflit dure. On est arrivé presqu’à la solution. Il y a des acquis. Kinshasa a eu l’avantage de mettre les parties d’accord sur certains principes fondamentaux: l’octroi au président du pouvoir de se faire assister par des observateurs (UE, UA, RSA). Tout le monde a accepté la déclaration des principes signé il y a quatre ans. Il y a eu un résultat. On s’est mis d’accord sur le fait que nous devons continuer les négociations », a expliqué à ACTUALITE.CD au cours d’une émission Christophe Lutundula Apala Pen'Apala, vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères.
Il a également mis en exergue l’implication directe du chef de l’Etat congolais.
« Le président s’est déplacé lui-même. Dans ce conflit, le premier président qui prend son avion et qui fait le tour de ces trois pays, c’est Félix Tshisekedi. Moi-même, je suis parti après. Il y a eu un cahier qui reprenait les divergences et les convergences. Nous devrions avoir la reprise des négociations au mois de décembre. Vous savez ce qui s’est passé: au Soudan, ça dérape et l’Ethiopie aussi ».
L’autre enjeu, c’est le leadership de l’Union africaine sur cette question.
« Nous avons travaillé pour obtenir qu’on reste dans la recherche à l’Africaine. Aux problèmes africains, les solutions africaines. Jusqu’aujourd’hui, le président Tshisekedi est parvenu à réaffirmer l’autorité morale de l’UA auprès des parties en conflit et aux instances internationales ».
Écoutez les arguments de Lutundula Apala Pen'Apala ici.