RDC :"avec la libéralisation du secteur, le pays ambitionne d'atteindre 20% de desserte en électricité d'ici 2023" (DGA ARE)

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La deuxième édition de la journée scientifique "Doc et Juris" s'est clôturée vendredi 21 janvier 2022 à Kinshasa sous le thème ``Droit, Ressources Naturelles et Développement de la République Démocratique du Congo''. Parmi les panélistes, il y a eu Maître Baby Akwamba, Directeur Général Adjoint de l'Autorité de Régulation du secteur de l'électricité ( ARE).

À cette occasion, son intervention était axée autour du sous thème Enjeux de la libéralisation du secteur de l'électricité. Faisant l'état des lieux du secteur, il a fait savoir qu'avec les efforts de la libéralisation du secteur, la RDC ambitionne au lieu de 7 à 10% actuellement d'atteindre au moins 20% de desserte en électricité d'ici la fin du mandat de Félix Tshisekedi (2023).

"C'est sous l'impulsion du Chef de l'État Félix Tshisekedi qui a eu à rendre opérationnel les établissements ou les institutions chargées n'est-ce-pas de rendre effectif si non opérationnel cette libéralisation. Il s'agit notamment de l'autorité de régulation du secteur de l'électricité (ARE) et l'Anser ( Agence nationale de l'électrification et des services énergétiques en milieux rural et péri-urbain). Pour ne parler que de l'autorité de régulation du secteur de l'électricité, c'est l'autorité qui est chargée de contrôler les activités du secteur de l'électricité, procéder notamment à la conciliation de règlement s'il le faut, qui veille à la promotion du secteur de l'électricité, les assises de ce jour ont donc permis aux participants de comprendre ou d'avoir une idée nette, c'est vrai que jusqu'à présent notre taux de la desserte en électricité semble être faible mais les efforts que fournit aujourd'hui le gouvernement de la République tant justement à faire croire que d'ici la fin de cette mandature donc il y aura nettement une amélioration on peut évaluer à plus au moins 20 % ceci justement permettra que les investisseurs et ceux qui traînent encore les pas de venir investir en République Démocratique du Congo notamment dans le secteur de l'électricité parce que vous savez que nous avons un potentiel de plus de 100.000 mégawatts du moins en hydroélectricité et puis nous tournons de plus en plus nos regards sur la promotion des énergies renouvelables" a expliqué devant la presse Maître Baby Akwamba, Directeur Général Adjoint de l'Autorité de Régulation du secteur de l'électricité ( ARE).

Me Baby Akwamba a profité pour rassurer l'opinion que la libéralisation du secteur de l'électricité est bel et bien effective en République Démocratique du Congo. Il a signifié qu'une trentaine d'opérateurs étaient déjà actifs bien qu'à Kinshasa ce n'est pas encore visible.

"De plus en plus, déjà il faut admettre que les opérateurs à ce jour sont identifiés à plus de 30, c'est vrai que peut-être pas encore ici à Kinshasa on ne sait pas encore le constater mais quand vous allez à l'Est de notre pays, il y a plus d'opérateurs qui exercent déjà plusieurs activités de la production à la commercialisation. Les avantages notamment qu'offre cette libéralisation c'est qu'il y a eu la suppression du monopole avec la SNEL, c'est qui fait que tout opérateur, toute personne physique ou toute personne morale peut s'intéresser donc au secteur de l'électricité mais à l'exception toutes les activités du secteur il ne pourra s'agir que des personnes morales des droits privés qui viendront, elles aussi exercer les activités telles que prévues quant à cette libéralisation du secteur de l'électricité", a-t-il ajouté.

La loi n•14/011 du 17 juin 2014 a permis la libéralisation du secteur de l'électricité en République Démocratique du Congo, brisant ainsi le monopole détenu avant par la SNEL.

Il sied de noter, ici, que depuis l'époque coloniale, le secteur de l'électricité est régi par des textes épars, inadaptés et difficiles à mettre en oeuvre par rapport à l'évolution actuelle de l'environnement politique, économique et social sur le plan tant national qu'international.

La présente loi qui régit le secteur de l'électricité vient remédier à cet état de choses en fixant d'une part, les modalités d'exercice du droit d'accès à l'énergie électrique garanti par l'article 48 de la Constitution et d'autre part, en édictant, en termes des règles, des dispositions d'ensemble qui prennent en compte la réalité et les différentes contraintes inhérentes à une gestion rationnelle, efficace et bénéfique à tous, de toutes les activités du service public de l'électricité.

Clément Muamba