Meurtre des experts de l'ONU : le magistrat militaire Maurice Lianza m'avait exigé 1000$ pour ne pas m'envoyer en procès (Colonel Mambweni)

Le colonel Jean de Dieu Mambweni à la barre au procès sur le meurtre des experts de l'ONU
Le colonel Jean de Dieu Mambweni à la barre au procès sur le meurtre des experts de l'ONU

Intervenant en dernier après les plaidoiries du collectif de ses avocats, le colonel prévenu Jean de Dieu Mambweni a dit à la cour que “si je suis devant votre juridiction, c'est l'œuvre d'une personne, le colonel magistrat Maurice Lianza”.

"Le magistrat militaire Maurice Lianza m'avait demandé 1000$ pour ne pas m'envoyer devant la justice. Une partie de cet argent lui a été versée mais il n'était pas satisfait. Il l'avait reconnu devant feu général Tim Mukunto qui s'était dit déçu du comportement du colonel magistrat Lianza".

Pour le colonel prévenu Jean de Dieu Mambweni, l'objectif de ce montage était de se faire de  l'argent et faire porter la responsabilité du meurtre au gouvernement congolais.

"Le magistrat militaire Lianza a travaillé de connivence avec certains membres du mécanisme des nations unies pour accréditer la thèse d'un crime d'État. Un des membres de ce mécanisme, le français François m'avait dit qu'il n'était pas d'accord avec les méthodes utilisées par le mécanisme et qu'il allait démissionner. Ce qu'il avait fait deux semaines après".

Le colonel Mambweni a mis à profit l'occasion pour dénoncer les conditions de son arrestation.

"J'ai été humilié le jour de mon arrestation. Le colonel Lianza est arrivé à la tête d'une section de la justice militaire et les casques bleus de la Monusco avec à leur tête un certain Paul. Mon hôtel avait été encerclé et les clients traumatisés pour rien. Si j'avais remis l'argent que le magistrat Lianza m'avait exigé la veille de mon arrestation, je ne serais pas devant votre juridiction"

Le colonel Mambweni a fini son propos par indexer un avocat du barreau du Kasaï Central qui avait été recruté dans ce qu'il a appelé "une entreprise criminelle" pour manipuler les prévenus et amener un officiel en procès pour justifier la fausse thèse du crime d'État.

Lors de son réquisitoire le 30 novembre 2021, le ministère public avait requis la peine de mort contre le colonel Jean de Dieu Mambweni pour entre autres, infractions association des malfaiteurs et participation au mouvement insurrectionnel.

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Sosthène Kambidi