RDC : rationaliser le statut des membres des institutions d'appui à la démocratie, dissoudre le CNSA et les agences de la Présidence, l'État va économiser au plus 3 millions USD (Delly Sesanga)

Le député national Delly Sesanga
Le député national Delly Sesanga

Dans sa tribune « ma vision de la réduction du train de vie de l'État », Delly Sesanga a, une nouvelle fois, rappelé la nécessité de rationaliser le statut des membres des Institutions d’appui à la démocratie, la dissolution du Conseil national de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSA) et la suppression de nombreux organismes administratifs rattachés à la présidence de la République.

À l'en croire, la constitution prévoit trois institutions d’appui à la démocratie : la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Commission nationale de droits de l'homme (CNDH) ainsi que le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Elle a ouvert la possibilité d’en créer aussi par la loi. C’est notamment le cas du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA).

Si cette démarche est respectée, dit-il, cela permettra à l'État congolais d'épargner 3 millions USD.

« Au fil du temps, dès leur création, ces institutions ont été de moins en vue comme des structures d'appui à la démocratie que des niches pour distribuer des avantages à ceux qui n’avaient pas l’opportunité de se retrouver au gouvernement. Ainsi, systématiquement les lois qui ont mis en place ces structures ont conféré à leurs membres un statut pris en équivalence avec les fonctions ministérielles. Ces équivalences ouvrent systématiquement à des avantages dus à ce rang. Du point de vue budgétaire, ces structures apparaissent comme des excroissances financières du gouvernement. Dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État, il n'est pas inutile de s'interroger sur le fonctionnement de ces structures ainsi que sur la nécessité de dissoudre une structure comme le CNSA. Cet engagement peut amener des économies de l’ordre de 3 millions de USD au plus », a écrit Delly Sesanga.

Depuis l'avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays, plusieurs agences ont été créées à la présidence de la République ayant de fois les mêmes prérogatives avec certains ministères et d'autres services de l'État. Cette manière de faire est décriée dans l'environnement politique congolais. Pour ce qui est du CNSA, le député national Delly Sesanga a déjà introduit une proposition de loi portant son abrogation. Elle a été retenue également dans le calendrier de la session parlementaire de septembre.

Clément MUAMBA