La famille et les proches de l’opposant congolais (Congo-Brazzaville) Marcel Makomé sont toujours sans nouvelle de ce dernier. Il avait été arrêté par des agents de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le 30 octobre à l’aéroport de Ndjili alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Paris où il réside.
De nationalité française et congolaise, Marcel Makomé s’était rendu à Kinshasa sur invitation du Gentiny Ngobila. Sur une invitation consultée par ACTUALITE.CD, il était dans la capitale congolaise en tant que consultant dans le cadre d’un dossier lié à la gestion des catastrophes et à l’installation d’une unité des sapeurs pompiers. Il avait été reçu, avec deux de ses collègues, le 28 octobre par le gouverneur de Kinshasa à cet effet.
Les proches de Makomé redoute que l’opposant soit transféré secrètement à Brazzaville.
« Nous ne sommes pas politiques, nous sommes sa famille il est père, oncle, neveu, ami et grand-père c’est dans ce cadre qu’on se bat afin qu’on le relâche car il n’a pas été arrêté dans le respect de ses droits mais plutôt enlevé sans aucune notification à sa famille ou ses représentants légaux, sans aucune notification vers son consulat lors d’une invitation officielle par le gouverneur de la Kinshasa. Il n’est pas parti à Kinshasa pour des affaires politiques comme voudraient le faire croire certaines polémiques, ses rencontres là-bas étaient amicales, familiales et d’affaires », dit sa famille dans un communiqué.
Fin 2020, le président du Parti libéral congolais affirmait que les autorités du Congo-Brazzaville avaient envoyé « des hommes » à Paris pour l’éliminer physiquement. Il avait alors porté plainte auprès du procureur de la République. Makomé accusait directement l'amiral Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du Conseil national de sécurité, d’être derrière ce qu’il appelait alors « barbouzes du régime de Denis Sassou-Nguesso ».