Surnommé le "Lion de Mogadiscio", le général de division Paul Lokech avait notamment occupé deux postes de commandant au sein de l'AMISOM, l'opération militaire de l'Union africaine qui lutte contre les insurgés shebab en Somalie.
Les procureurs ont déclaré que les trois hommes étaient des membres du groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF), qui, selon Kampala, avait planifié l'attaque contre les funérailles nationales de Paul Lokech, déjoué par les autorités.
Les ADF, à l'origine un groupe rebelle ougandais, est accusé d'avoir tué des milliers de civils dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). En mars, les États-Unis ont placé les ADF sur la liste des "organisations terroristes" affiliées au groupe Etat islamique.
Selon Geoffrey Turyamusiima, l'avocat des trois hommes, ses clients ont été torturés en détention après leur arrestation en août. Ils "ne pouvaient même pas se tenir debout correctement", a déclaré M. Turyamusiima à la presse, ajoutant que l'"on pouvait voir des marques de torture sur leur corps".
L'Ouganda a subi une série d'attaques récentes attribuées aux ADF. Selon la police, un kamikaze de l'ADF a fait exploser un car de voyages fin octobre, blessant plusieurs personnes. L'explosion, qui s'est produite près de Kampala, la capitale ougandaise, faisait suite à un attentat à la bombe perpétré quelques jours plus tôt dans un café, qui a tué une personne et en a blessé trois autres.
Selon l'Église catholique en RDC, les ADF ont tué environ 6.000 civils depuis 2013.
AFP avec ACTUALITE.CD