Lors de la première audience en chambre foraine, dans le dossier des viols collectifs sur des détenues par des pensionnaires hommes à la prison centrale de la Kasapa, plusieurs accusés ne s'étaient pas présentés. Selon l'union congolaise des femmes de médias (UCOFEM/Katanga), c'est notamment par manque de frais de transport. A cette occasion, une collecte de fonds à été lancée.
" Nous nous sommes rapprochées du parquet et nous avons su que le transport avait manqué pour certains prisonniers transférés à Buluo, à 110 km de Lubumbashi. Nous avons lancé la campagne 1 Femme, 1 dollar, qui nous a permis de collecter pour la première étape 900.000 Francs congolais," a dit au Desk Femme, Godelive Nyemba, secrétaire administratif de l'Ucofem Katanga
Le fonds collecté à été remis au parquet ce 04 novembre. L'Ucofem et les organisations de la société civile envisage également de porter assistance aux victimes car certaines d'entre elles étaient tombées enceintes après le viol.
"Nous venons de déposer la première collecte au parquet. Et comme la prochaine audience est fixée au 11 novembre, nous allons évaluer la participation des accusés pour savoir s'il faudra relancer ou non la collecte pour le déplacement des détenus" a-t-elle ajouté .
Pour rappel, les faits remontent à septembre 2020. Des émeutes caractérisées par une tentative d’évasion avaient été observées à la prison centrale de Kasapa où plus d’une dizaine de détenus avaient incendié plusieurs locaux, laissant par ce fait les femmes sans abri, partageant le même enclos avec les détenus de sexe masculin.
Certains détenus ont saisi cette occasion pour abuser sexuellement de manière collective des pensionnaires femmes. Les victimes étaient au nombre d’environ 60 selon Human Right Watch (HRW) et une centaine selon l’ONG GANVE.
Les audiences se sont ouvertes le 28 octobre dernier, soit plus d'une année après les faits.
Prisca Lokale