COP26: à Kinshasa, des femmes livrent leurs astuces pour lutter contre le réchauffement climatique

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La 26ème Conférence des Nations Unies sur le climat débutera ce  dimanche 31 octobre à Glasgow. Elle traitera notamment du renforcement de la résilience des pays les plus vulnérables et de la mobilisation des moyens de résistance aux effets du changement climatique. A Kinshasa, quelles sont les dispositions prises au sein des ménages pour lutter contre le réchauffement climatique? Le Desk femme d'Actualité.cd a posé la question aux Kinoises.


« Le réchauffement climatique est réel. Avez-vous remarqué le degré élevé de chaleur durant la saison sèche de cette année ? En 2019 et 2020 c’était à peu près la même situation mais cette année la chaleur était vraiment intense. Cela prouve à suffisance que nous allons de mal en pis. Il faut des solutions adaptées à la lutte contre le réchauffement climatique à Kinshasa », confie Aimée Mungaba, devant son commerce d’omelettes.

 
Pour Marie Zola, le réchauffement climatique fait carrément référence à la déforestation. Elle s’explique. « La déforestation est à la base même du réchauffement climatique. Lorsque les arbres sont coupés, la chaleur n’est plus absorbée par les feuilles. La terre est réchauffée et cela a des répercussions sur les populations ».


Des ménages mobilisés contre le réchauffement climatique 


Au niveau des foyers kinois, des femmes luttent au quotidien contre le réchauffement climatique. Alors que certaines plantent des arbres, d'autres utilisent des réchauds à gaz. Virginie, Pélagie et Espérance, expliquent leurs stratégies. 


« Nous apprenons à travers les médias qu’il faut boire suffisamment d’eau pour ne pas être déshydraté. C’est la technique que j’ai adoptée et que je recommande à toute ma famille. Je veille à ce que nos réserves en eau n' épuisent pas et tous les matins, je bois au moins 1 litre d’eau avant de prendre ma douche et au moins deux litres au cours de la journée », a confié Virginie Ngalula, mère de 4 enfants, habitante de Lingwala. 


A Pélagie Ngelekwa, devant une banque en ville d’ajouter, « Il faut planter des arbres. Je pense que la présence des arbres dans la parcelle permet de faire circuler le vent et lutter contre la chaleur. C’est un soutien important à la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ma parcelle, j’en ai planté deux, un manguier et un avocatier ». 


« Cela va faire environ trois ans, depuis que j’ai opté pour l’utilisation des réchauds à gaz. C’est pour éviter d’acheter les braises, décourager l’usage des braises qui proviennent des arbres coupés et brûlés, que j’utilise ces réchauds », confie Espérance Mutakatifu, agent au ministère des affaires foncières. 


Des propositions au gouvernement


En termes de proposition, Espérance Mutakatifu a ajouté, « de plus en plus de solutions sont proposées actuellement. Il y a aussi des réchauds à pétroles, des braises faits à base de matière recyclée… Si le gouvernement soutient ce genre d’initiative, nous allons participer efficacement à cette lutte.» 


« Auprès de nos dirigeants, je vais plaider pour que la fourniture en eau potable soit assurée à toute la population kinoise. Nous sommes dans la capitale de ce pays riche en rivières sans parler du fleuve. Il est anormal que certains quartiers manquent d’eau alors même que nous parlons de son importance pour l’organisme humain », suggère Aimée Mungaba. 


Pélagie Ngelekwa a proposé d’adopter des décisions fortes concernant le secteur de l’environnement en RDC, notamment l’exploitation de la forêt équatoriale. Car, « le bassin du Congo est une solution contre le réchauffement climatique.»

Prisca Lokale