RDC-UA: les scientifiques réfléchissent sur les défis de la gestion des ressources en eau du bassin du Congo

Photo d'illustration
Le Professeur Ntumba Lwaba

Le Professeur Ntumba Luaba, Coordonnateur du Panel chargé d'accompagner la République Démocratique du Congo à la présidence de l'Union Africaine a ouvert, ce mercredi 13 octobre à Kinshasa devant les  scientifiques, les politiques congolais et diplomates, les assises sur les défis de la gestion des ressources en eau du bassin du congo.

 Il pense que c'est légitime que la RDC prenne le devant  sur la réglementation pour qu’elle bénéficie à la hauteur de son apport. Le vœu ultime en organisant ces assises est de voir les solutions proposées  faire large écho pour que les gouvernants, chacun en ce qui le concerne, réoriente la politique, la stratégie nationale en matière des ressources en eaux. 

“ La RDC, en effet, est entièrement située dans le bassin du Congo (98% de sa superficie sont couvertes par ledit bassin) et son apport hydrologique au bassin du Congo est de l’ordre de 65% environs. En plus, le fleuve Congo, qui est le cours d’eau collecteur des eaux du bassin est presqu’entièrement situé en RDC. Celle-ci, en tant que réceptacle de tous les déchets du bassin risque de se retrouver dans une sorte d’étau de pollution car tous les cours d’eau du bassin envoient leurs eaux vers le fleuve collecteur. Il est donc légitime pour ce pays, de prendre le devant pour la mise en place des cadres de gestion du bassin du Congo”, a dit le Professeur Ntumba Luaba, coordonnateur du Panel.

Et de préciser :

 “Une gestion efficace et efficiente implique entre autres la prise en compte adéquate des problématiques liées au changement climatique, à la gouvernance unique, à la navigation, à l’hydroélectricité (notamment la pleine utilisation de tout le potentiel hydroélectrique s’agissant du bassin du Congo), à la pêche, l’aquaculture, l’agriculture, à la préservation de la diversité biologique, la gestion intégrée, à la gestion commune, etc. Une gestion qui appelle forcément la participation de tous les riverains du bassin du Congo”, rencherit-il.

L’objectif général de la journée scientifique est de réveiller la conscience des élites et des pouvoirs publics de la RD Congo sur la centralité du bassin du Congo pour la vie et la survie des populations riveraines, à l’instar de l’Égypte, qui considère le Nil comme une « question de sécurité nationale ».

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Spécifiquement,  la journée scientifique vise:

- Au niveau national, l’adoption des éléments pour une stratégie nationale pour la valorisation du bassin du Congo et la création d’une Agence Nationale pour le Bassin du Congo chargée de la mise en œuvre de cette stratégie conformément à la vision du chef de l’État.

- Au niveau régional, la RD Congo devrait prendre le leadership pour l’unification des régimes sectoriels existants du bassin du Congo, à la lumière des expériences africaines dans ce domaine (Afrique de l’ouest, Afrique de l’est et Afrique australe).