RDC : CAFCO a clôturé son atelier axé sur l’analyse comparative entre les sexes (ACS+)

Photo/ Droits tiers
Photo/ Droits tiers

Le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco) a organisé durant trois jours (du 22 au 24 septembre), un atelier sur la méthodologie de l’ACS+. Tenue en partenariat avec le Global Network of Women Peacebuilders, cette formation a connu la participation des autorités politiques kinoises, des membres de la société civile, des chefs coutumiers et autres organisations. 


« L’ACS+ est un processus analytique qui sert à évaluer les répercussions potentielles des politiques, des programmes ou des initiatives sur les femmes, les hommes et les personnes de diverses identités de genre. Le signe « plus » dans ACS+ reconnait que l'ACS+ ne se limite pas aux différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre) mais examine de nombreux autres facteurs identitaires comme la race, l’origine ethnique, la religion, l’âge, et les handicaps de nature physique ou mentale, et la façon dont leur interaction influence la manière dont nous pouvons ressentir les politiques et les initiatives gouvernementales. », a expliqué François Elika, membre du PNUD et l’un des facilitateurs. 


Ces assises avaient pour objectif général de mieux faire comprendre aux femmes locales, aux principaux acteurs de la société civile et aux autorités locales la signification et l’importance de l’approche intersectionnelle, de familiariser les acteurs clés avec cette méthodologie (ACS+), sa signification pratique et son utilisation mais aussi de contribuer à l’atténuation des crises et la consolidation de la paix sociale pendant la pandémie Covid-19 en République Démocratique du Congo.  


« Les inégalités entre les hommes et les femmes continuent à exister malheureusement », déplore Félicité Kanku, membre du bureau CAFCO.  


Et d’ajouter:

« Cafco a voulu s’outiller davantage et former les acteurs locaux pour qu’à leur tour, lors de la prise des décisions, ils prennent en compte les préoccupations de toutes les parties et travaillent pour la réduction des inégalités. Ce sont les autorités qui élaborent les plans d’actions de développement à la base. Elles ont dorénavant pour mission d’intégrer ce nouveau concept dans leur travail.»  


Pour évaluer la mise sur pied de cette méthodologie dans tous les secteurs, il faudrait prendre en compte six (6) éléments. Notamment, le centre de responsabilité (chargé de surveiller la mise en œuvre du cadre de l'ACS+ et de donner des conseils à l’interne), l’évaluation des besoins à l’échelle de l’organisme (dans le but de déterminer la capacité et les ressources qui sont déjà en place et d’orienter la création d’un plan de travail), la formulation d’un énoncé de politique ou d’une déclaration d’intention (afin d’exprimer clairement l’engagement envers le cadre d’ACS+ et d’établir un mandat pour sa mise en œuvre), la prestation d’un cours de formation et d’outils sur l’ACS+ (visant à favoriser l’adhésion, à accroître la capacité et à informer les différentes sections de l’organisme sur l’ACS+), la mise en œuvre d’un « projet de démonstration » qui offre un exemple concret de la façon d’appliquer l’ACS+, ainsi que le suivi continu des progrès (afin de souligner les succès et les pratiques exemplaires et de déterminer les lacunes et les nouvelles priorités). 

Parmi les participants, il y avait notamment la commissaire provinciale en charge du genre, Bernadette Phanzu. La formation a été également assurée par des experts du Global Network of Women Peacebuilders (GNWP).

Prisca Lokale