Assemblée nationale : « On a assez bloqué le contrôle durant deux ans, maintenant les députés doivent jouer leur rôle et s'assumer » (Gratien Iracan)

Le député Gratien Iracan/Ph ACTUALITE.CD

Le député national Gratien Iracan s'est exprimé sur les différents dossiers qui doivent être traités a priori au cours de la session parlementaire de septembre qui s’est ouverte ce mercredi 15 septembre. L’élu de la ville de Bunia (Ituri) dit attendre un projet de budget 2022 réaliste au cours de cette session session budgétaire. Mais, il insiste surtout sur le contrôle parlementaire.

« Notre attente c'est surtout contrôler le gouvernement parce qu'il y a beaucoup de dérives que nous constatons actuellement au sein du gouvernement. C’est important aujourd'hui qu'on arrive à ne plus bloquer le contrôle parlementaire, on a assez bloqué durant deux ans mais maintenant là les députés nationaux doivent jouer leur rôle et s'assumer. Il faut qu'il y ait aussi des échanges réguliers et permanents avec le gouvernement parce que hors le contrôle parlementaire on doit aussi aider le gouvernement à bien faire les choses. Il ne faut pas que le gouvernement voit dans le négatif ce que nous voulons faire. L’Assemblée nationale a le souci de travailler en conformité avec la loi pour que le pays puisse effectivement aller de l'avant », a indiqué Gratien Iracan après la plénière consacrée à l'ouverture de la session.

Depuis plusieurs mois, plusieurs députés accusent le bureau de bloquer le contrôle parlementaire dans le seul objectif de protéger les membres du gouvernement. Lors d'une communication, Joseph Lembi, Rapporteur de l'Assemblée nationale avait précisé que le bureau avait accordé un moratoire au gouvernement après son installation en attendant le contrôle.

Christophe Mboso, Président de l'Assemblée nationale, dans son discours à l'ouverture de la session de septembre a rassuré que les députés nationaux feront usage des moyens d’information et de contrôle.

« Ainsi, le délai de grâce dont a bénéficié le gouvernement de la République étant dépassé, au cours de la présente session, les Honorables Députés nationaux feront usage, en toute responsabilité, des moyens d’information et de contrôle mis à leur disposition par la Constitution et notre Règlement intérieur, en vue de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et de répondre aux aspirations profondes de nos compatriotes », a dit Christophe Mboso.

Et de poursuivre : « Toujours dans ce domaine de contrôle parlementaire, l’Assemblée  nationale procédera à l’évaluation des recommandations formulées à l’endroit du Gouvernement à l’occasion de l’examen et du vote de la Loi de finances de l’exercice 2021 et de la Loi portant reddition des comptes de la loi de finances de l’exercice 2019. Elle prendra également l’initiative en vue de la prestation de serment des membres de la Cour des comptes, en vue de renforcer ce contrôle ».

Clément Muamba et Berith Yakitenge