Angola: l'opposition proteste contre une réforme "injuste" de la loi électorale

Des centaines de partisans de l'opposition se sont rassemblés samedi à Luanda, la capitale angolaise, pour protester contre des modifications de la loi électorale qui, selon eux, compromettent la transparence des élections générales prévues l'an prochain.

Le président Joao Lourenço a présenté cette semaine un projet de loi visant à centraliser le décompte des voix au lieu de le faire au niveau de chaque municipalité et province. 

Tous les députés de l'opposition se sont abstenus ou ont voté contre la réforme, mais ils n'avaient que peu d'influence dans un Parlement largement dominé par le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) au pouvoir.

Le principal parti d'opposition, l'Unita (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola), a organisé samedi une marche, soutenue par d'autres mouvements politiques et groupes de la société civile, pour réclamer des "élections libres et équitables". 

L'Unita a proposé une série de mesures pour éviter les fraudes présumées, notamment l'identification biométrique des électeurs et l'implication de la société civile dans le dépouillement des bulletins de vote. 

Des centaines de manifestants se sont rassemblés dans la capitale, brandissant des drapeaux de l'Unita et de l'Angola tout en scandant "MPLA dégage" en portugais.

Ils ont défilé dans le centre-ville en tenant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Exigeons nos droits" et "Nous voulons un contrôle biométrique". Des policiers armés de matraques encadraient la manifestation.

Entre-temps, M. Lourenço a également suscité la controverse pour avoir voulu modifier une autre loi électorale, qu'il a récemment soumise à l'Assemblée nationale avec des suggestions d'amendements. 

Élu en 2017 après le retrait de son prédécesseur, Jose Eduardo dos Santos, après un règne de 38 ans, Joao Lourenço devrait briguer un second mandat lors des élections présidentielle, parlementaires et locales de 2022. 

Le MPLA dirige ce pays d'Afrique depuis son indépendance du Portugal en 1975.

 

ACTUALITE.CD avec AFP