La Commission indépendante d’examen des allégations d'exploitation et d'abus sexuels commis au cours de la riposte à la 10ème flambée de la maladie à virus Ébola prolonge d'un mois ses investigations sur les allégations d'exploitation et d'abus sexuels dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Alors qu’elle était sur le point de finaliser son rapport attendu le 31 août 2021, la Commission a reçu le 15 août 2021 de nouvelles informations « qui méritent de faire l'objet de vérifications additionnelles exigeant la poursuite des enquêtes sur le terrain », souligne l’Organisation Mondiale de la Santé.
Ce nouveau développement oblige la Commission indépendante à modifier son calendrier et à reprogrammer en conséquence la publication de son rapport le 28 septembre 2021.
« La Commission indépendante ne ménagera aucun effort pour remplir son mandat afin que non seulement, ce genre de comportement ne se répète plus, mais surtout que les auteurs soient tenus responsables de leurs actes ».
Pour rappel, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait nommé le 15 octobre 2020, deux « éminents » dirigeants pour co-présider cette commission. Il s’agit de la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou et de la Congolaise Julienne Lusenge.
Le rôle de la Commission indépendante est celui d'établir rapidement les faits, d'identifier et de soutenir les survivants, de s'assurer que tout abus en cours a cessé et de demander des comptes aux auteurs. Il comprend jusqu'à sept membres, y compris les coprésidents, ayant une expertise dans l'exploitation et les abus sexuels, les interventions d'urgence et les enquêtes.
Prisca Lokale