Dialogue intercommunautaire : les bavira clament la propriété du groupement de Bijombo et regrettent qu’il n’y ait pas eu des discussions avec les banyamulenge au sujet du "parallélisme du pouvoir"

Photo ACTUALITE.CD.

Le dialogue intercommunautaire censé apporté de solution aux problèmes sécuritaires dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga n’a pas atteint son objectif, d’après la communauté bavira. Cette dernière déplore par exemple le fait qu’il n’y ait pas eu des débats clairs avec la communauté banyamulenge au sujet du groupement de Bijombo.

« Nous regrettons parce qu'on vient de clôturer sans que nous ayons échangé avec les Banyamulenge alors que c'est nous qui sommes propriétaires du groupement de Bijombo où il existe un parallélisme des pouvoirs. Les conclusions qui ont été données ici n'ont pas pris en compte les deux dialogues que les bavira ont eu d'une part avec les bafuliro, d'autre part avec les banyindu. Ici, on se demande vraiment ce qu'on était venu faire à Kinshasa. Notre mission n'a pas du tout été atteinte », a dit à ACTUALITÉ.CD Virgile Suhamili, chef de la délégation de la communauté de bavira.

Contexte

Au lancement du dialogue de Kinshasa lundi, les facilitateurs tout comme les délégués ont reconnu que plusieurs assises ont été organisées dans le passé mais n’ont jamais apporté des solutions aux conflits persistants dans cette partie du pays. Bahati Lukwebo, président du Sénat a déploré le manque de sincérité entre les communautés locales.  

Ce dialogue était censé aplanir les divergences entre les communautés des hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) qui sont déchirées par les violences suite à l’activisme des groupes armés à caractère tribal. Ces forces négatives communautaires défendent également des villages et des terres. Malgré plusieurs opérations menées par l’armée dans la région, les violences persistent. Plusieurs sources ont signalé ces dernières semaines, des mouvements d’hommes armés en provenance de la plaine de la Ruzizi vers les hauts et les moyens plateaux. L’armée et le gouvernement provincial du Sud-Kivu disent être au courant de ces mouvements. Plusieurs sources citent des hommes provenant de pays étrangers.

Clément Muamba